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Icon of the Seas : le nouveau monstre des mers !

29 septembre 2023

Lors de sa mise en service en 1912, le Titanic, comme son frère jumeau l’Olympic, achevé un an auparavant, était le plus long paquebot jamais construit avec 269 m de long pour un poids en déplacement de 66 000 tonnes. De véritables mastodontes, commandés par la White Star Line pour des traversées transatlantique, réalisés dans un chantier naval de Belfast et destinés à surpasser les deux fleurons de la compagnie concurrente, la Cunard Line, le Lusitania et le Mauretania, dont la longueur de 240 m était déjà assez impressionnante. A côté, la plus grosse baleine bleue jamais répertoriée, avec ses 190 tonnes et ses 30 m de long, est ridiculement petite !

Le Titanic en avril 1912 (source © Southampton City Council / AFP / RTL)

Mais ce n’était alors que le début d’une véritable course au gigantisme des paquebots. En 1935, le Normandie, construit par les chantiers navals de Penhoët, à Saint-Nazaire, pour le compte de la Compagnie générale transatlantique, mesurait déjà 314 m de long, surpassé d’un cheveu par le Queen Elisabeth II lancé en 1940, puis par le France, achevé en 1962, toujours à Saint-Nazaire. Le développement du transport aérien a mis un frein sérieux à cette filière de transport maritime de passagers et il a fallu attendre ensuite les années 2000 pour que revienne la nécessité de construire des bateaux aussi gigantesques pour le transport de passagers, non plus pour desservir des lignes régulières mais pour les besoins de la croisière de tourisme qui connaît alors un nouvel engouement.

Le paquebot France construit dans les chantiers navals de Saint-Nazaire, baptisé le 11 mai 1960 par Yvonne De Gaulle (source © Presse Océan / Ouest France)

En 2004 est ainsi achevé, dans les chantiers de l’Atlantique, à Saint-Nazaire alors en pleine renaissance, le Queen Mary 2, un paquebot de 345 m de longueur, commandé par la Cunard Line et destiné à assurer des liaisons transatlantiques d’avril à décembre et des croisières autour du monde le reste de l’année. Il restera le paquebot le plus grand jamais construit jusqu’en 2009, date à laquelle est mis en service l’Oasis of the Seas, un véritable immeuble flottant de 360 m de longueur, pesant 100 000 tonnes et capables de transporter 6296 passagers pour les besoins de la Royal Caribbean International.

L’Oasis of the Seas en croisière (photo © Royal Caribbean / Cruise Hive)

Cette compagnie maritime américano-norvégienne, fondée en 1968 et désormais basée à Miami, détient actuellement 26 bateaux de croisière. L’Oasis of the Seas, comme son clone, l’Allure of the Seas, livré en 2010, a été construit par les chantiers naval de Turku en Finlande. Trois autres paquebots de la même catégorie ont ensuite été livrés par les chantiers de l’Atlantique : l’Harmony of the Seas, achevé en 2016 et devenu alors le plus long paquebot du monde avec 362 m de longueur, puis le Symphony of the Seas, livré en 2018 et enfin le Wonder of the Seas, lancé en 2020. Ce dernier est alors le navire de croisière au plus fort tonnage jamais construit, avec une jauge brute de 236 000 tonneaux, soit cinq fois le Titanic !

A bord du Wonder of the Seas (photo © Royal Caribbean / United Cruise)

Mais cette course au gigantisme n’est pas finie car le secteur de la croisière de masse est en plein essor après un passage à vide lié à la pandémie de covid et à la forte médiatisation des déboires du Diamond Princess, bloqué en quarantaine au Japon en février 2020 avec 634 cas de Covid déclarés dont 7 décéderont. Depuis, les affaires ont repris de plus belle et les clients se pressent pour embarquer dans ces usines à touristes. La compagnie Royal Caribbean International dont les affaires sont florissantes lance donc en 2021 la construction d’un nouveau navire de croisière encore plus vaste et plus luxueux que les précédents, de la classe Oasis. Le moteur de cette course au gigantisme est de faire des économies d’échelle : plus le bateau est gros, plus on peut diversifier les activités à bord et plus on peut entasser de passagers avec un équipage qui n’augmente pas de manière proportionnelle. Autrement dit, on gagne sur les frais de personnel…

L’Icon of the Seas en vie d’achèvement dans les chantiers navals de Meyer Turku en Finlande avec son immense dôme à l’avant surplombant la salle de spectacle (photo © Royal Caribbean / Mer et Marine)

Le nouveau fleuron de la compagnie, baptisé Icon of the Seas, l’icône des mers en bon français, a été lui aussi réalisé dans les chantiers navals de Turku, au sud de la Finlande et il vient d’être lancé pour effectuer ses premiers essais en mer en juin 2023, pour une mise en service officielle prévue début 2024. C’est donc à ce jour le plus gros navire de croisière jamais construit, avec 365 m de long, soit 96 m de plus que le Titanic. Il pèse 250 000 tonnes et est équipé de 20 ponts avec plus de 2000 cabines, de quoi accueillir 7600 passagers pour 2350 membres d’équipage. On y trouve 7 piscines, un immense parc d’attractions aquatiques avec ses immenses toboggans en plastique multicolore du dernier chic, de nombreux restaurants, des salles de spectacle et même une patinoire.

Activités nautiques à bord de l’Icon of the Seas (source © Twitter All Word Travel Amarillo / La Tribune)

Le navire suscite une telle curiosité que les réservations pour ses premières croisières prévues en janvier prochain dans les Caraïbes affichent déjà complet. Pour une semaine de croisière, le prix n’est pourtant pas donné à 1500 euros minimum la semaine par personne et même jusqu’à 75 000 € pour la suite avec balcon, machine à pop-corn, karaoké et toboggan pour se rendre directement au salon : quand on aime, on ne compte pas…

L’Icon of the Seas lors de ses premiers essais de navigation dans la baie de Turku en juin 2023 (photo © Royal Caribbean / Meyer Turku / Le Marin)

Pourtant, le lancement de navire de croisière d’un tel gabarit en fait tousser plus d’un. A l’heure où chacun se demande comment amorcer enfin cette transition écologique vitale pour la survie de l’humanité et comment se projeter dans un mode de vie plus sobre en énergie, on pourrait en effet imaginer que l’urgence n’est pas à développer ainsi de tels monstres des mers, surtout quand on sait à quel point les bateaux de croisière participent à la pollution de l’air à chacune de leurs escales. Certes, l’Icon of the Seas ne fonctionne pas au fuel lourd comme la plupart des navires actuellement en activité, mais au gaz naturel liquéfié dont il consommera quand même la bagatelle de 175 000 litres par jour, du méthane issu comme il se doit de l’exploitation de gaz de schistes, avec un impact environnemental non négligeable. Chaque passager émettra ainsi 106 kg de CO2 par jour, soit l’équivalent d’un trajet de 450 km avec une voiture à essence : on connait loisir plus écologique que la croisière de masse en mer à bord de tels mastodontes…

L. V.

Ces Français qui ont découvert l’Australie

27 avril 2022

Terra australis incognita : la terre australe inconnue, fait partie de ces idées plus ou moins mythiques, issues de l’Antiquité, introduite notamment par Aristote puis développée par Ptolémée, ce scientifique grec du 1er siècle après J.-C. dont la Géographie est une remarquable compilation des connaissances mondiales de l’époque et qui était persuadé de l’existence d’un vaste continent entre le pôle sud et l’Océan indien. Dès la Renaissance, ce continent apparaît sur plusieurs cartes et en 1504, le Français Binot Paulmier de Gonneville, parti justement à la recherche de ces terres australes fut peut-être l’un des premiers Européens à accoster sur les côtes brésiliennes.

Toujours est-il qu’à partir de 1515, on voit apparaître sur la mappemonde du cartographe allemand Johan Schröner un véritable continent positionné au sud du détroit de Magellan et dont les contours rappellent vaguement ceux de l’Australie. De cette époque date une étrange confusion entre ces terres australes de l’Antarctique et le continent australien lui-même dont la connaissance originelle se serait transmise à partir des expéditions chinoises du XVe siècle, dont auraient eu vent certains commerçants arabes et européens.

Bateaux de James Cook, explorant les îles Kerguelen en 1776 (source © Bibliothèque nationale de France / Assemblée nationale)

Rien de tel en tout cas pour attiser la curiosité des marins les plus intrépides dont celle du navigateur français Yves Joseph Kerguelen de Trémarec qui, en mars 1771, se voit confier par le ministre de la marine de Louis XV, la mission d’aller découvrir ce « très grand continent dans le sud des îles Saint-Paul et Amsterdam, et qui doit occuper une partie du globe depuis les 45 degré de latitude sud jusqu’aux environs du pôle ». Deux vaisseaux sont affrétés pour cela. A bord de La Fortune, Kerguelen découvrira effectivement en février 1772 un archipel qu’il retournera explorer en 1776 et à qui il donne le nom d’Australasie.

Vue satellite de l’archipel des Kerguelen (source © Mapcarta)

Une irruption bien peu durable d’ailleurs puisqu’il fallu attendre 1893 pour que la France en prenne officiellement possession et même 1949 pour que l’Assemblée nationale décide enfin de faire acte de souveraineté sur ces îles Kerguelen, alors que d’autres îles du secteur, pourtant découvertes par les Français s’étaient vues accaparer par d’autres nations. C’est d’ailleurs un certain François Mitterrand, alors jeune ministre de l’Outre-mer, qui, en 1955, créa l’administration des Terres australes et antarctiques françaises qui englobent toujours, outre les îles Kerguelen, les îles Crozet, les îles Amsterdam et Saint-Paul, la terre Adélie et, depuis 2007, les îles Éparses.

Mais lors de l’expédition de 1772, un second vaisseau, Le Gros Ventre, commandé par un autre Breton, Louis Aleno de Saint-Alloüarn avait accompagné La Fortune jusqu’aux abords des îles Kerguelen, permettant à l’enseigne Charles-Marc du Boisguéhenneuc, de débarquer le 13 avril 1772 sur l’île de la Possession. Gêné par le brouillard et la tempête de neige qui s’abattait alors sur ces terres hostiles, Le Gros Ventre avait alors perdu de vue La Fortune dont le capitaine Kerguelen avait levé l’ancre sans tarder, pressé qu’il était de rentrer à Paris annoncer au roi la bonne nouvelle de sa découverte.

Plage de la Possession, sur les îles Kerguelen, où accosta la chaloupe du Gros Ventre en 1772 (source © Iles Kerguelen / TAAF)

Après avoir vainement cherché son alter ego, Le Gros Ventre décide alors de poursuivre sa route comme prévu initialement et cingle vers l’Est où il arrive le 17 mars 1772 en vue des côtes occidentales de l’Australie, alors désignée sous le nom de Nouvelle-Hollande depuis que le navigateur Abel Tasman en avait cartographie la côte septentrionale en 1644. Peu auparavant, en 1768, le navigateur français Louis-Antoine de Bougainville, dans son tour du monde à bord de La Boudeuse, avait repéré la grande barrière de corail mais ses explorations s’étaient limité aux îles Tuamotu, à Tahiti, à l’archipel des Samoa, à celui de Vanuatu et aux îles Salomon. Saint-Alloüarn est dont bien le premier Français à accoster le 30 mars 1772 sur cette côte de l’ouest australien, alors largement inconnue.

Comme le veut la coutume, il envoie une chaloupe à terre, avec à son bord un certain Jean Mengaud de la Hage qui prend possession de la terre au nom du roi de France en enfouissant un message dans une bouteille avec deux louis d’or. Le bateau reprend sa route et cingle vers l’île indonésienne de Timor, alors portugaise, puis vers le port de Djakarta, aux mains des Hollandais et connu sous le nom de Batavia. Le capitaine comme son équipage sont épuisés et soufrent cruellement du scorbut. Ils finissent néanmoins par rallier Port-Louis, sur l’île Maurice, où Saint-Alloüarn rend l’âme le 27 octobre 1772, à 35 ans, après avoir écrit une longue lettre à Yves Kerguelen pour rendre compte de sa mission.

Côte sableuse de Turtle Bay sur l’île de Dirk Hartog, où le Gros Ventre accosta en 1772 (photo © Adams Family Travels / Camps Australia Wide)

Mais cela ne l’empêchera pas de tomber dans les oubliettes de l’Histoire tandis que 16 ans plus tard, le 18 janvier 1788, le Britannique Arthur Phillip, à la tête de 11 navires transportant près de 800 repris de justice, débarque à Botanic Bay, dans le golfe de Sidney pour y fonder une colonie pénitentiaire, là même où l’explorateur anglais James Cook avait débarqué en avril 1770 après avoir été le premier à longer la côte Est de l’Australie.

Le 16 janvier 1998, une expédition archéologique franco-australienne menée par Philippe Godard et Max Cramer, découvre un bouchon de bouteille en plomb et une pièce d’un écu datant de 1767, dans le sable de l’île Dirk Hartog, à Turtle Bay, à l’endroit même où Jean Mengaud les avait déposés le 30 mars 1772 pour prendre officiellement possession au nom du roi de France, de cette côte ouest de l’Australie qui aurait donc pu devenir colonie française !

Bouteille enfouie en 1772 sur l’île de Dirk Hartog et retrouvée en 1998 (source © Western Australian Museum)

Curieusement, les Français n’étaient d’ailleurs alors pas les premiers à débarquer sur cette île la plus occidentale de l’Australie, qui borde l’actuelle baie de Shark. C’est un navigateur hollandais, celui-là même qui a laissé à cette île dunaire son nom de Dirk Hartog, qui y a débarqué le premier, le 25 octobre 1616, alors qu’il se rendait du Cap au port de Batavia. Il y avait même laissé, en souvenir de son passage, une assiette en étain, suspendue à un arbre.

Assiette laissée sur l’île de Dirk Hartog en 1616 (photo © Rijksmuseum)

Et en 1697, un autre capitaine hollandais, Willem de Vlamingh, fit à son tour escale sur cette île, découvrit la fameuse assiette, la remplaça par l’une des siennes, et rapporta l’autre à Amsterdam où l’on peut encore l’observer au Rijksmuseum… Quant à celle de Vlamingh, c’est une expédition française, dirigée par Emmanuel Hamelin, qui l’a retrouvée en 1801, enfouie dans le sable après que son support en bois ait pourri au fil du temps. Remise en place, elle est finalement récupérée en 1818 par un autre Français, le cartographe Louis de Freycinet, à l’origine de la première carte complète des contours du continent australien. Perdue pendant des années, l’assiette de Vlamingh est finalement retrouvée à Paris en 1940, et restituée en 1947 à l’Australie où elle trône désormais au musée maritime de Fremantle.

Toujours est-il que la découverte de 1998 des vestiges de l’expédition de 1772 a fait beaucoup de bruit, au point de déclencher de nouvelles investigations qui ont abouti, le 1er avril de la même année, à la découverte d’une seconde bouteille, intacte celle-là et toujours cachetée avec son bouchon de plomb et un autre écu à l’intérieur. Aucun document n’attestant d’une volonté officielle d’annexion de l’Australie par la France n’a cependant été retrouvé à ce jour, et il en est sans doute aussi bien ainsi : on n’a pas besoin d’une nouvelle crise diplomatique en ce moment…

L. V.

La guerre des yachts a commencé…

7 mars 2022

Le lancement de l’offensive russe contre le territoire ukrainien, le 24 février 2022, avec ses attaques coordonnées sur toutes les frontières du pays et ses débarquements de commandos aguerris sur l’aéroport international aux portes de Kiev, laissaient a priori présager une invasion rapide du pays. Pourtant, plus d’une semaine plus tard, Kiev n’est toujours pas tombée aux mains des Russes. L’armée ukrainienne, forte de 200 000 hommes et de 900 000 réservistes, épaulée par des livraisons d’armes occidentales, tient le choc, galvanisée par son président, l’ancien humoriste Volodymyr Zelensky, et aidée surtout par les déboires logistiques de l’armée russe qui peine à faire avancer sa colonne de blindés lourds qui s’étire sur plus de 60 km aux environs de la capitale ukrainienne, bien visible sur les images satellite.

Colonne de blindés russes en Ukraine (photo © Alexey Sergeev / Radio Canada)

Et pendant que la guerre fait rage en Ukraine, une autre guerre, plus feutrée, est menée partout dans le monde, contre les intérêts économiques des oligarques russes, proches de Poutine. De nombreuses sanctions ont été prises qui viennent renforcer celles déjà en vigueur depuis l’annexion de la Crimée par la Russie en 2014. Depuis le 27 février, tout l’espace aérien européen est désormais interdit aux avions russes, une mesure qui s’étend même à la Suisse depuis le 28 février et aux États-Unis depuis le 1er mars. Dès le lendemain de l’invasion russe en Ukraine, l’Allemagne avait gelé, sous la pression américaine, la mise en service du gazoduc Nord Stream 2, tandis que l’Union européenne décidait, dans les jours suivants, de stopper toute importation de pétrole depuis la Russie et certaines exportations de matériel stratégique susceptibles d’être utilisés par l’industrie d’armement russe, gelant également les avoirs de nombreuses personnalités, tout en gênant les transactions financières des principaux établissements bancaires russes.

Le gel des avoirs russes : même la Suisse s’y met… Un dessin signé Alex, publié dans La Liberté de Fribourg (source © Courrier International)

Ces mesures de rétorsion visent très précisément une liste de personnalité, dont Vladimir Poutine lui-même et son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, mais aussi tous les députés de la Douma qui ont voté l’invasion de l’Ukraine, ainsi que plusieurs hauts gradés de l’armée russe et certains acteurs économiques de premier plan. Une première liste de 488 noms a ainsi été publiée au journal officiel de l’Union européenne dès le 28 février, et cette liste ne cesse de s’allonger depuis. Elle comprend nombre d’oligarques qui ont réussi à capter une partie des richesses du pays lors de la dislocation de l’URSS et à la faire fructifier à leur profit. En 2013, le Crédit Suisse estimait ainsi que 110 personnalités russes détenaient à elles seules 35 % de la richesse privée de la Russie, un niveau d’inégalité que l’on ne retrouve que dans quelques paradis fiscaux pour milliardaires…

La stratégie de Vladimir Poutine est pourtant limpide et cohérente… Un dessin signé Tartrais (source © Pinterest)

Depuis 2014, la plupart de ces oligarques ont réinvesti leur fortune plutôt au pays, rachetant à tour de bras des chaînes de magasins, des usines, des immeubles de bureaux et des restaurants, et se délestant de leurs châteaux en Espagne jugés trop vulnérables aux sanctions internationales. Pour autant, les avoirs détenus en dehors de la Russie par ces différentes personnalités restent variés, allant de la villa somptueuse au club de foot en passant par des dépôts bancaires, des participations dans différentes sociétés, des jets privé et des yacht de luxe…

Du coup, depuis quelques jours, ceux qui sont ainsi touchés par ces sanctions économiques cherchent tant bien que mal à rapatrier leurs biens pour les mettre à l’abri des saisies. Les yachts de luxe, généralement ancrés dans des ports de prestige, sont ainsi discrètement déplacés dans des eaux plus clémentes comme le Monténégro ou les Maldives qui ne disposent pas de traité d’extradition vers les États-Unis. Dès le 10 février, Vladimir Poutine a ainsi fait lever l’ancre à son propre yacht, le Graceful, un modeste navire de 82 m avec piste de danse et piscine intérieure, alors stationné à Hambourg et qui a quitté discrètement les eaux allemandes pour le port russe de Kaliningrad, jugé plus sûr.

Vladimir Poutine, sur le pont de son yacht, le Graceful, doté d’une piscine se transformant en piste de danse (source © Afrikbuzz)

A Majorque, un marin ukrainien de 55 ans, Taras Ostapchuk, travaillant à bord du Lady Anastasia, un yacht de 48 m de long et dont la valeur est estimé à 7 millions d’euros, a vu rouge le samedi 26 février 2022, en visionnant un reportage sur le bombardement par hélicoptère d’un immeuble d’habitation à Kiev. Les roquettes utilisées sont en effet produites par la société d’armement Rosoboronexport dont le patron n’est autre que le milliardaire Alexander Mikheev, également propriétaire du yacht et donc son employeur. Il s’est donc précipité à bord du yacht et a ouvert plusieurs vannes dans la salle des machines pour tenter de couler le navire. Ses collègues ont réussi à l’en empêcher à temps et l’Ukrainien a volontiers reconnu son geste devant le tribunal, avant d’être expulsé du pays, bien décidé à retourner en Ukraine pour prendre part à la défense de son pays.

Le Lady Anastasia qui a failli couler à Majorque (photo © Yacht Charter Fleet / Stuttgarter Zeitung)

C’est le 28 février que les douanes française ont arraisonné en mer puis dérouté vers le port de Boulogne-sur-Mer, un premier navire russe, le Baltic Leader, propriété de la banque Promsvyazbank, qui est ciblée par les sanctions européennes et américaines. Le lendemain, 1er mars, rebelote, cette fois dans le port de Fos-sur-mer, où un vraquier russe, dénommé Victor Andryukhin, a été intercepté puis immobilisé pour des contrôles renforcés. Et les douanes françaises immobilisent aussi, cette fois dans le port de Lorient, un cargo russe, le Pola Ariake, immatriculé au Panama mais qui appartiendrait à une compagnie ministérielle de transport russe.

Le yacht russe Amore Vero, amarré dans le port de La Ciotat (photo © Nicolas Turcat / AFP / Sud Ouest)

Dans la nuit du 2 au 3 mars 2022, les douanes française ont aussi procédé à la saisi d’un yacht russe de 88 m, l’Amore Vero, dont la valeur est estimée à 120 millions d’euros, cette fois dans le port de La Ciotat. Propriété d’une société dont le principal actionnaire est le milliardaire russe Igor Setchine, dirigeant du producteur de pétrole Rosneft, et ancien vice-Premier ministre de Vladimir Poutine, ce yacht avait accosté à La Ciotat le 3 janvier dernier pour des réparations qui devaient durer jusqu’au 1er avril. Mais constatant que le navire prenait des dispositions pour appareiller en urgence avant même la fin des travaux programmés, les douaniers ont préféré prendre les devants et bloquer son départ.

Dans le même temps, leurs collègues monégasques s’intéressaient au Quantum Blue, un yacht luxueux de plus de 100 m de long, propriété de l’oligarque russe Sergeï Galitsky, dont le nom ne figure portant pas sur la liste visée par les sanctions, mais qui s’apprêtait à lever discrètement l’ancre de Monaco.

Le Dilbar, considéré comme le plus grand yacht du monde en 2017 (photo © Lurssen / Bateaux)

Et les Français ne sont pas les seuls à regarder de près les allers et venues de ces yachts de luxe puisque leurs collègues allemands d’Hambourg ont de leur côté immobilisé un bateau encore plus gros. Il s’agit du Dilbar, un superyacht de 156 m de longueur qui était de passage, également pour des travaux. D’une valeur de 600 millions de dollars, il appartient à Alicher Ousmanov, un milliardaire russe d’origine ouzbèke dont la fortune est estimée à 14 milliards de dollars. Il ne fait décidément pas très beau temps actuellement pour les sorties en mer des milliardaires russes…

L. V.

Le transport maritime sur la sellette

9 juillet 2019

La transition écologique est-elle compatible avec l’économie libérale mondialisée qui domine nos modes de pensées depuis des décennies ? Vaste question qui divise nos responsables politiques. La grande majorité d’entre eux, Emmanuel Macron et son premier ministre Édouard Philippe en tête, restent persuadés qu’on peut s’engager sans dommage dans des politiques de transition écologique rendues nécessaires par l’urgence climatique et environnementale tout en restant profondément productivistes, en prônant la recherche de la croissance à tout prix et l’enrichissement des plus entreprenants.

Le premier ministre Edouard Philippe, avec à ses côtés Nicolas Hulot alors ministre de la transition écologique et solidaire, en janvier 2018 (photo © AFP / Sud Radio)

Ce dernier expliquait ainsi au lendemain des dernières élections européennes, pour annoncer  le virage vert de sa politique : « J’ai mis du temps à considérer que ces enjeux écologiques sont aussi importants que la défense de l’emploi ou la sécurité. (..) Toutefois, je ne me ferai pas passer pour un autre. Je ne suis pas un défenseur de la décroissance, j’aime l’industrie et je l’assume. » Pour un ancien lobbyiste du groupe nucléaire AREVA, il serait en effet difficile de prétendre le contraire…

Une approche que ne partagent pas du tout, bien évidemment, les militants d’une écologie politique, considérant que l’ampleur des mutations à envisager pour s’adapter au changement climatique et tenter d’enrayer la perte brutale de biodiversité et de qualité des écosystèmes qui nous entourent est telle que seule une modification assez radicale de nos modes de vie pourra permettre d’y parvenir. Même le pourtant conciliant Nicolas Hulot en est arrivé à cette conclusion après avoir tenté en vain de faire infléchir les politiques en entrant au gouvernement. Il s’élevait ainsi avec vigueur il y a quelques jours dans Le Monde en jugeant inadmissible qu’on puisse signer l’accord économique avec le Mercosur, estimant que « le libre-échange est à l’origine de toutes les problématiques écologiques. L’amplifier ne fait qu’aggraver la situation ».

Campagne de sensisibilisation lancée par France Nature Environnement alertant sur l’impact sanitaire des bateaux de croisière (source © FNE)

Cette contradiction est particulièrement évidente dans le domaine du transport maritime. Celui des croisières en est un bon exemple, un secteur en très forte croissance et qui attire un tourisme de masse, avec des navires de plus en plus monstrueux et dont l’impact sur les sites visités devient de plus en plus évident. Une étude de l’association européenne T&E (Transport et environnement) indiquait ainsi en juin 2019 que les 47 navires de croisière du groupe Carnival (qui comprend notamment les croisières Costa) ont rejeté à eux seuls 10 fois plus d’oxydes de soufre au dessus des eaux européennes que les 260 millions d’automobilistes circulant dans l’Union européenne ! A Marseille, malgré quelques mesures en cours d’aménagement, les bateaux de croisière rejettent ainsi dans l’atmosphère 3,7 fois plus de soufre que les 340 000 voitures qui circulent dans l’agglomération.

Paquebot dans le port de Marseille (photo © Sandy Dauphin / Radio France)

Le fioul lourd bon marché restant le carburant le plus utilisé tant par les bateaux de croisière que par la marine marchande, les émissions d’oxydes de soufre, d’oxydes d’azote et de particules fines par la marine commerciale qui sillonne la planète en tous sens deviennent un vrai problème non seulement pour leurs effets sur le réchauffement climatique et la pollution des océans, mais aussi en matière de santé publique. Pour ce qui est des émissions de CO2, la contribution du secteur reste relativement modeste à l’échelle mondiale, mais elle a doublé depuis 1990.

Le transport maritime et ses impacts sur la qualité de l’air : peut mieux faire… (photo © Eric Houri / Le Marin Ouest France)

Des solutions techniques existent, la plus simple étant de réduire la vitesse des navires ! Selon un article récent d’Alternatives économiques, un pétrolier qui diminuerait sa vitesse de croisière de 12 à 11 nœuds, économiserait ainsi 18 %  de sa consommation de carburant et même 30 % en passant à 10 nœuds. Un ralentissement qui ne mettrait guère en péril l’économie mondiale pour le trafic de matériaux pondéreux mais qui suppose un accord de l’Organisation maritime international et ce n’est pas gagné…

Un navire de la CMA-CGM (photo © France 3 Normandie)

Une amélioration de la conception des navires pour les rendre moins émissifs et plus sobres en énergie est aussi une voie à explorer, mais cela ne s’applique par nature qu’aux seuls bateaux neufs alors que la durée de vie d’un navire est au minimum de 20 à 30 ans. Quant à l’évolution des motorisations vers des dispositifs moins impactant, outre l’éolien  (comme rôle d’appoint), deux pistes existent, qui relèvent jusqu’à présent de la prospective.

La première serait celle du gaz naturel liquéfié (GNL), autrement dit le méthane, d’origine fossile mais qui pourrait à terme être remplacé par du biogaz (dont la production ne serait pas nécessairement un progrès, s’il est produit au détriment des cultures pour l’alimentation humaine…). L’alternative, qui présente l’avantage de ne pas émettre de gaz à effet de serre, serait celle du moteur à hydrogène, produit par hydrolyse en utilisant de l’électricité issue de panneaux photovoltaïques. L’inconvénient majeur d’une telle approche, outre son coût jugé actuellement prohibitif, vient de la faible densité énergétique de l’hydrogène (il faudrait en stocker de gros volumes à bord pour assurer l’autonomie des bateaux), ce qui incitent certains à envisager d’autres voies dont celle consistant à remplacer l’hydrogène par de l’ammoniac dont la température de liquéfaction est très supérieure (- 33 °C au lieu de – 253 °C), ce qui permet un stockage sous forme liquide qui prend beaucoup moins de place.

Porte-container chargé à bloc (photo © Pixabey / Novethic)

Reste que malgré ces évolutions technologiques envisageables et malgré les réglementations internationales qui obligent progressivement les 90 000 navires sillonnant la planète à s’équiper d’ici 2020 d’unité de traitement des gaz d’échappement, cette activité va continuer de rester une des sources majeures de pollution de la planète, 90 % du transport de marchandises lié à la mondialisation se faisant par voie maritime, selon un article du Financial Times repris dans le Courrier International.

Couverture du Courrier International n°1496 du 4 juillet 2019

D’où les interrogations légitimes quant à l’intérêt d’une relocalisation pour produire plus près de nous ce dont nous avons besoin, dans des conditions sociales et environnementale sans doute bien préférables, mais au prix d’un surcoût assuré : en tant que consommateurs, sommes-nous prêts à accepter de payer plus cher ce qui pourrait être produit plus près de nous, de manière plus durable et avec un impact écologique moindre ? La question mérite en tout cas d’être posée…

L. V.

Energy Observer : la marine sans voile ni vapeur…

1 juillet 2019

Le commandant Jacques-Yves Cousteau devant la Calypso (photo © Marka – Getty)

Chacun se souvient de la Calypso, le célèbre navire océanographique du commandant Cousteau, véritable plate-forme médiatique qui a sillonné les mers du globe pour en rapporter de multiples images destinées à faire connaitre au grand public le fameux « Monde du silence » des abysses océaniques mais aussi toute la richesse et la fragilité de la biodiversité marine.

Voilà que la Calypso s’est trouvé un nouvel héritier, du nom bien français d’Energy Observer, un ancien maxi-catamaran de course, construit au Canada en 1983 sous la supervision du navigateur Mike Birch, premier voilier à avoir franchi la barre symbolique des 500 milles en 24 heures, ce qui représente une vitesse moyenne de près de 40 km/h. Mais ce voilier de compétition s’est beaucoup transformé depuis, rallongé à plusieurs reprises pour atteindre désormais un peu plus de 30 m de long.

Energy Observer vue de haut dans sa configuration actuelle (source © site Energy Observer)

Et surtout, il a été radicalement transformé pour devenir un véritable laboratoire flottant, reconditionné en « navire du futur à propulsion électrique fonctionnant grâce à un mix d’énergies renouvelables et un système de production d’hydrogène décarbonée à partir de l’eau de mer », devenant ainsi « le premier navire hydrogène visant l’autonomie énergétique, sans émission de gaz à effet de serre ni particules fines ».

Présentation de la maquette d’Energy Observer par son capitaine, Victorien Erussard, en présence de Nicolas Hulot et Emmanuel Macron lors de la COP 23 en 2017 à Bonn (source © site Energy Observer)

Son porte-parole et capitaine, le très médiatique Victorien Erussard, ancien coureur au large et officier de marine marchande, en a fait par ailleurs un support de communication particulièrement performant qui permet de drainer de multiples sponsors parmi lesquels le groupe Accor, Engie, Air Liquide, les assureurs Thelem Assurance ou encore la Caisse centrale de réassurance, mais aussi de nombreux partenariats officiels avec l’UNESCO ou avec le Ministère de la transition écologique et solidaire.

Pour assurer cette couverture médiatique maximale, les promoteurs du projet ont entrepris leur propre odyssée autour du monde après un tour de France engagé le 26 juin 2017 au départ de Saint-Malo, le port d’attache d’Energy Observer et qui l’a notamment conduit à Marseille en décembre 2017. Sous la direction du chef d’expédition, le réalisateur Jérôme Delafosse, cette « Odyssée du Futur » qui devrait durer au moins jusqu’en 2022, permettra au bateau et à son équipage de 6 à 10 personnes, se relayant pour permettre d’être opérationnel 7 jours sur 7, de visiter 50 pays avec 101 escales programmées. Passé en juin 2019 à Saint-Petersbourg, le navire est actuellement en route vers le Spitzberg, dans l’Océan Arctique, un nouveau défi pour un bateau qui fonctionne principalement à l’énergie solaire.

Panneaux solaires biface (source © site Energy Observer)

Car c’est bien la particularité de ce voilier hors-norme, qui d’ailleurs n’a pas de voile : il s’agit d’un catamaran à propulsion électrique qui produit sa propre énergie en exploitant son environnement. L’essentiel de cette électricité est produite par des panneaux solaires photovoltaïques qui couvrent une bonne partie de sa surface : 168 m2 au total, avec plusieurs technologies différentes dont des dispositifs souples antidérapant sur lesquels on peut marcher et même des panneaux biface, installés sur les ailes solaires latérales et arrière, qui permettent de produire 30 % d’énergie supplémentaires en exploitant la réverbération sur la mer et les surfaces blanches des flotteurs.

Energy Observer à Amsterdam en avril 2019 (source © site Energy Observer)

Deux éoliennes à axe vertical ont aussi été installées sur le bateau afin de produire de l’électricité complémentaire la nuit et lorsque l’ensoleillement est insuffisant, tandis que les moteurs électriques sont réversibles et peuvent fonctionner également pour la production d’électricité à la manière d’hydroliennes lorsque le bateau se fait tracter par une voile de kitsurf ou est amarré dans une zone de fort courant. Ces derniers dispositifs se sont néanmoins révélés peu efficaces à l’usage et ont désormais été remplacé par deux ailes verticales latérales constituée de volets réglables ajustés de manière automatique et qu ressemblent plus à des ailes d’avion qu’à une voilure de bateau.

La particularité de ce navire précurseur, bourré d’électronique et pourvu d’environ 6 km de câblage électrique, est qu’il permet de stocker l’électricité produite afin de pouvoir l’utiliser à tout moment pour assurer sa propulsion en toute autonomie quel que soit la météo. Pour cela, il faut des batteries bien sûr mais les batteries pèsent lourd. Elles contribuent d’ailleurs de manière non négligeable au poids total du navire qui est de 30 tonnes.

Il a donc été nécessaire de compléter cette capacité de stockage par une autre technique, celle de l’hydrogène. Celui-ci est produit directement à bord par électrolyse d’eau de mer qui est d’abord désalinisée puis purifiée, via une véritable petite usine intéressée dans les entrailles du bateau. L’hydrogène ainsi produit est comprimé à 350 bars et stocké dans des réservoirs dont la capacité totale est de 62 kg. Un concentré d’énergie qui permet, via un encombrement réduit, d’alimenter les moteurs électriques grâce à une pile à combustible qui retransforme en électricité cet hydrogène.

Energy Observer à Marseille en décembre 2017 (source © site Energy Observer)

Comme d’autres projets tels que celui de la goélette Tara qui parcourt les océans depuis 2007, les catamarans PlanetSolar (le premier à avoir réalisé un tour du monde uniquement à l’énergie solaire en 2012) ou Nomade des Mers (un laboratoire flottant consacré à la recherche et à l’expérimentation, qui parcours le globe depuis 2016) ou encore l’avion solaire Solar Impulse, le projet Odyssée du Futur porté par l’équipe d’Energy Observer, n’est pas seulement un démonstrateur et un développeur de procédés innovants, mais aussi un pilote pédagogique destiné à porter un message planétaire en faveur de la transition énergétique.

D’où la volonté de ses promoteurs à embarquer à bord de nombreux reporters et autres personnalités politiques. Nicolas Hulot fait notamment partie du cercle des partenaires et est d’ailleurs l’un des parrains du projet. Une plateforme de média, Energy Observer Solutions, a d’ailleurs été lancée spécifiquement destinée à promouvoir les différentes initiatives qui sont prises à travers le monde pour préparer un futur plus propre et sensibiliser le grand public aux 17 Objectifs de développement durable fixés par l’ONU à l’agenda 2030, dont Energy Observer est le premier ambassadeur français. Beau programme en perspective, qui va se traduire notamment par la production d’un millier de courtes vidéos mettant en valeur des réalisations concrètes exemplaires. Un pas de plus vers une planète plus vivable ?

L. V.

Croisière autour du monde : dernière escale

4 avril 2017

En croisière à bord du Queen Elisabeth, nos deux reporters ont terminé leur tour du monde partiel après une dernière escale au Vietnam.

Vendredi 31 mars :

Ce matin vers 11 heures, nous avons quitté le Queen Elisabeth 2 avec un petit pincement au cœur. Depuis 3 mois c’était devenu un peu notre maison…

Singapour vu ce matin depuis le pont 10

Les gratte-ciel de Singapour

À Singapour, la chaleur et l’humidité sont accablantes. Nous prenons un taxi pour rejoindre notre hôtel, le Mandarin, dans Orchard Road. C’est un quartier voué au shopping. Les centres commerciaux se suivent avec les mêmes marques de luxe : Cartier, Prada, Chanel… Moi, ce n’est pas trop mon truc !

Un centre commercial de grand luxe juste en face de chez nous

La vue de notre chambre d’hôtel au 27e étage de l’hôtel Mandarin

La ville est neuve, ultra moderne, livrée au gigantisme. Notre hôtel a 1000 chambres et ce n’est pas le plus grand !

Nous quitterons dimanche Singapour et rentrerons à la maison….

Ce fut un beau, un très beau voyage, mais maintenant je crois que nous avons envie de nous retrouver chez nous !

J’espère que vous avez aimé nos photos et nos petits textes qui vous ont permis, du moins je l’espère, de voyager un peu par personne interposée.

Bien à vous tous et à très bientôt à Carnoux!

Annie

Croisière autour du monde : 24ème escale

29 mars 2017

Nos deux globe-trotters à bord du Queen Elisabeth poursuivent leur périple autour du Monde. Après une escale à Hong Kong, ils viennent d’arriver sur les côtes vietnamiennes.

Mardi 28 mars :

On nous avait présenté Nha Trang comme un lieu de villégiature de luxe… Bof ! Ce que nous avons trouvé, ce sont quelques hôtels d’extrême grand luxe, c’est vrai, mais où on ne voit pas un Vietnamien (sauf les employés bien sûr). A qui sont-ils réservés ? A de riches Chinois ? Aux Américains nostalgiques du pays ?

Vue depuis le bateau ce matin

Ce n’est pas après quelques heures en ville qu’on peut répondre à ces questions ! Partout ailleurs ce sont des boutiques minables et sales, des trottoirs défoncés, des pousse-pousse qui vous environnent pour vous emmener ici ou là… La plage, en revanche est belle.

Le marché de Nha Trang

L’institut Pasteur demeure un des plus beaux bâtiments de la ville. C’est ici que Yelsin, un Suisse collaborateur de Pasteur, découvrit le bacille de la lèpre. Un petit musée nous permet de voir le cabinet de travail du chercheur qui a été pieusement conservé. La rue principale se nomme d’ailleurs rue Pasteur…

La rue Pasteur

La chaleur ! Je n’en ai pas encore parlé… Elle est écrasante. Les ordures dans les rues émettent des senteurs dont le moins qu’on en puisse dire est qu’elles sont puissantes !

Un carrefour entre taxis et pousse-pousse

Nous avions fait un premier voyage au Vietnam il y a environ 15 ans. Pour nous, le pays a peu changé. On continue à manger dans la rue (et à laver la vaisselle dans le caniveau), assis sur des tabourets d’enfants en plastique de toutes les couleurs !

Bref, depuis notre départ cela a été l’escale la plus décevante, d’autant qu’on nous en avait dit beaucoup de bien !

 

Les beaux militaires sont montés à bord

Mercredi 29 mars :

Alors là ! On a battu les records ! Cette escale (qui, pour nous qui nous arrêtons à Singapour, sera la dernière de notre périple) s’appelait au départ Hô Chi Minh Ville, soit Saigon. Puis, peu à peu, il n’a plus été question de ça et on nous a parlé de Phu My. Je suis allée m’informer et on m’a répondu que c’était le port de Saigon. Bon.

Nous sommes dans le delta du Mékong

La veille de l’arrivée, nous avons appris que Saigon était à 90 km ! Donc cher et long si on choisit le taxi… En fait, cela n’a même pas été possible, Phu My N étant qu’une zone industrielle loin de tout, dans un paysage dévasté par l’homme : ordures de toutes sortes jonchant les bords de route, les petits champs couverts de fragments de plastique etc…

La ville de Ba Ria et ses vendeurs de rue

On nous a alors proposé une navette pour nous rendre à une ville d’une certaine importance, Ba Ria.
Nous avons fait 40 minutes de bus (heureusement, c’était climatisé et propre) pour atteindre cette ville qui est très étalée et dont nous n’avons même pas aperçu le centre, si toutefois il y en a un !

Le bus nous a déposés devant un « marché ». En fait, c’était un vilain supermarché flanqué de quelques boutiques de chaussures, livres, fleurs artificielles, Kentucky fried chicken…, tout cela fort laid ! Nous y avons passé un quart d’heure et avons illico repris le bus pour le bateau.

Il est midi et demi, j’en ai profité pour vous raconter cette piteuse journée et je me propose de faire part de notre mécontentement à Cunard en leur demandant de supprimer cette escale sans aucun intérêt de leurs prochains voyages !

Le supermarché où le bus nous a arrêtés

C’est vraiment décevant de terminer un si beau voyage sur une note si discordante !
Demain nous sommes en mer et vendredi nous arriverons à Singapour (en anglais, ça s’écrit Singapore). Nous y avons réservé deux nuits d’hôtel dans un bel établissement d’Orchard Road, une rue très centrale. Nous avons hâte de découvrir cette ville dont on nous a dit le plus grand bien… Bien entendu, vous serez les premiers informés !

Annie

Croisière autour du monde : 23ème escale

27 mars 2017

En croisière à bord du Queen Elisabeth, nos deux globe-trotters sont en Chine où ils ont fait une première escale à Shangaï, avant de débarquer à Hong Kong.

Le skyline ultra moderne

Dimanche 26 mars :

C’est avec, une fois de plus, un ciel gris que nous avons visité Hong Kong. Décidément, dans cette partie du monde, le printemps a bien du mal à s’installer…

Cette ville, très cosmopolite et depuis longtemps, a été rendue à la Chine par la Grande Bretagne en 1997. Elle jouit toujours d’un statut particulier, une sorte de semi indépendance : monnaie différente (le dollar de Hong Kong), conduite à gauche (comme du temps des Anglais), et démographie débridée (par opposition à la politique de l’enfant unique en vigueur en Chine)…

La ville est juchée sur un territoire minuscule et pentu. Les gratte-ciel se serrent les uns contre les autres, les rues sont étroites et tortueuses, la circulation y est difficile et les ralentissements nombreux.

Vue du sommet de Victoria Peak le QE 2 est en plein centre à droite de la tour en forme de doigt

Hong Kong Park et sa végétation luxuriante

Centre commercial

J’ai pour ma part éprouvé une impression d’étouffement, avec partout des grappes de gens agglutinés, des files d attente pour commander un café… Il est vrai que la densité de la population est supérieure à celle de Monaco !

Hong Kong Park et sa végétation luxuriante

Nous avons repris notre technique d’excursion semi-guidée. Nous avons ainsi vu successivement le parc avec sa végétation tropicale superbe, le point culminant, Victoria Peak, et la vue admirable sur la baie (ça aurait été encore plus beau avec un ciel bleu, mais bon….), la plage de Repulse Bay, plage artificielle dont le sable a été importe à grands frais de Chine et qui est protégée par un filet anti requin et, enfin, un marché dans un lacis de petites rues pittoresques où on trouve de tout : fruits, fleurs, objets artisanaux, soies, vêtements, copies de tableaux plus ou moins réussies …

Sur la plage de Repulse Bay

De retour au bateau, nous avons pris le thé dans la grande tradition : sandwiches de pain de mie, scones avec confiture de fraise et crème et serveurs en gants blancs !

Le spectacle du soir nous a permis d’entendre un Chinois, natif de Mongolie, qui joue d’un instrument admirable mais très peu connu en Occident, le dulcimer qu’on appelle aussi cymbalum en Europe de l’Est. Il a interprété beaucoup de classique mais aussi du rag time et des airs orientaux, une très belle soirée !

Hong Kong by night

Voilà, il n’est pas loin de minuit et je vais devoir vous dire à tous !

Annie

Croisière autour du monde : 22ème escale

25 mars 2017

Nos deux reporters en croisière à bord du Queen Elisabeth poursuivent leur périple autour du Monde. Après une dernière escale au Japon, les voici désormais en Chine.

Jeudi 23 mars :

En Chine nous allons avoir deux arrêts : Shanghaï et Hong Kong. Nous voici aujourd’hui à Shanghaï.

Nous avons décidé de ne pas acheter de visa (qui coûte plus de 100 euros par personne) et de sortir en profitant des excursions organisées par le bateau, ce qui est légal. Nous avons donc rejoint un groupe d’une trentaine de personnes pour « three sites, three stops » qui est une nouvelle forme d’excursion semi-guidée peut-on dire.

David, notre guide, nous donne rendez-vous devant le Starbucks

Le bus nous dépose successivement à 3 endroits, nous y laisse entre 45 minutes et deux heures puis vient nous rechercher et nous ramène au bateau. Lors de notre temps libre nous faisons ce que nous voulons mais David, notre guide, peut nous suggérer quelque chose si nous le lui demandons.

Nous avons donc quitté le bateau vers 9 heures sous un ciel désespérément gris avec un petit vent aigrelet. Heureusement ça s’est arrangé un peu plus tard et la journée n’a pas été si mal finalement.

Le Bund (bord de rivière) sur le Huangpu et la tour Oriental Pearl Tower

Le premier arrêt nous a menés au Bund, le bord de rivière en Chinois. C’est une promenade le long de la rivière Huangpu, bordée de beaux bâtiments datant du 19e siècle, construits par les Européens lorsque, suite aux deux guerres de l’opium, ils se sont implantés pour commercer dans ce qu’on a appelé les « concessions ». Une installation qui a perduré de 1842 à 1949. Les puissances concernées étaient l’Angleterre, la France, mais aussi le Japon. D’ordinaire ce Bund est très animé, mais ce matin, avec le froid et le brouillard, ce fut un peu décevant…

Les berges de la rivière Huangpu

Admirable architecture !

Nous voilà donc repartis pour le vieux quartier chinois et le marché. Là nous avons pu admirer une architecture très ouvragée avec des toits superposés aux bords relevés comme le bord d’un chapeau, murs foncés, lanternes de papier rouge, et marchands de toute sorte : soies, calligraphie, vêtements, chaussures…

Vélos à l’entrée du vieux quartier chinois

Repas dans un petit restaurant du quartier

Une halte dans une échoppe de cuisine à la vapeur, nous a permis de nous restaurer et de goûter l’atmosphère très chinoise de l’endroit. Je me rappellerai longtemps l’employée qui, avec une sorte de mépris, m’a répondu « no english » quand j’ai demandé si quelqu’un parlait la langue de Shakespeare ! On s’est donc débrouillés avec les mains… et ça a marché !

Un magasin de soieries

Le nouveau quartier de Pudong

Notre troisième et dernier arrêt nous a menés dans le tout nouveau quartier de Pudong de l’autre côté de la rivière. Une sorte de Manhattan de l’Asie où les gratte-ciel rivalisent de hauteur mais aussi de beauté et d’audace architecturale.

Un entrelacs de routes modernes

Nous sommes revenus au bateau à plus de 4 heures et une petite heure de sieste nous a remis sur pieds pour le dîner et la soirée.

Nous avons à présent 2 jours de mer devant nous pour nous reposer un peu de toutes ces fatigues !

Annie

Croisière autour du monde : 21ème escale

22 mars 2017

En croisière à bord du Queen Elisabeth, nos deux reporters sont de retour à Kobe au Japon où ils étaient déjà passés lors d’une étape précédente.

Lundi 20 mars :

Aller au Japon sans voir Kyoto, c’est impardonnable !

Gare de Kobe, en partance pour Kyoto

Nous avons donc bravement pris les moyens de transport publics et sommes allés visiter cette ville ou l’on retrouve encore un peu du Japon traditionnel : temples innombrables, femmes en kimono et obi, petites rues avec maisons en bois, boutique au rez-de-chaussée et habitation au dessus.

On nous a aidés très gentiment à prendre les billets de métro puis de train, car il n’y a pas de guichets, juste des machines toutes en japonais! Mais les gens sont vraiment serviables. On a une petite chance de se faire comprendre en anglais avec les jeunes (j’ai bien dit une petite chance, ne rêvons pas…).

Une rue dans le vieux Kyoto

Enfin, après environ 1 h de trajet, nous arrivons à Kyoto par une très belle journée ensoleillée. La ville donne une impression d’entassement. Les maisons sont serrées avec parfois à peine 1 mètre entre deux voisins. On sent le manque d’espace vital, d’autant que la plaine côtière est étroite et laisse vite place à la montagne souvent escarpée…

La gare est un chef d’œuvre d’architecture moderne et c’est d’autant plus remarquable que le quartier aux alentours est plutôt ancien.

Temple de Hongwanji à Kyoto

Nous nous dirigeons vers le temple Hongwanji, un immense complexe de salles de prière et de salles de réunion. Il y a même une école et une clinique !

Intérieur du temple

Juste en face, un musée nous attire. Il est en fait associé au temple et se définit comme
« musée bouddhiste par excellence ». Nous y prenons un petit repas fort sympathique avant de nous lancer dans la visite. Nous y voyons une exposition de peintures sur soie, certaines datant du 15e siècle, ainsi que des rouleaux de papier de riz avec calligraphie au pinceau. Les photos sont interdites. Nous arrivons cependant à en faire 1 ou 2 que vous verrez donc !

Au sortir du musée, dans une salle contiguë, de jeunes peintres (élèves de seconde peut être ?) et leur professeur présentent leurs œuvres. Du talent chez certains d entre eux ! Ces jeunes japonais sont plutôt timides, surtout les jeunes filles, ils sourient beaucoup, font des courbettes et semblent tellement ravis de rencontrer des étrangers !

Vue par hasard, une exposition de jeunes étudiants en peinture

A noter que, lorsqu’ils signent leurs tableaux c’est toujours avec l’alphabet latin ! D ailleurs dans les rues les enseignes, les affiches, jonglent avec 4 alphabets différents : le latin (préféré pour tout ce qui est publicité), le chinois (que tout le monde ne sait pas lire toutefois), le japonais classique et le japonais phonétique plus simple. Seuls ces 2 derniers sont enseignés à l’école. Ça paraît bien compliqué mais ils s’y retrouvent !

Nous avons marché toute la journée et n’avons pas vu le dixième de ce qu’il y a voir à Kyoto ! Une ville immensément riche en palais, temples et autels shintô… Il faudrait y revenir, on va y penser !

Nous partons maintenant pour la Chine et le Vietnam. Pas sûr que les connections soient super. Nous ferons de notre mieux !

Mardi 21 mars :

Je vous avais promis de vous parler des toilettes au Japon. Voici donc.

Toilettes à la Japonaise

Il y a au Japon deux sortes de toilettes (voyez les photos). La toilette japonaise qui n’est qu’une toilette à la turque et la toilette qu’ils appellent « western », autrement dit occidentale, et que vous trouverez dans les grands hôtels (alors que l’hôtel à la japonaise en est dépourvu et que vous y dormirez par terre sur un futon).

Toilettes à l’Occidentale : remarquez la barrette couverte de boutons, c’est ça qui fait la différence

Revenons à cette « western ». Vous vous asseyez. La partie en contact avec vos fesses est tiède, ce qui est plutôt agréable ! Vous faites ce que les Anglais appellent votre « business ». Si ça fait du bruit (désolé, mais j’ai promis de tout expliquer !)  vous avez un bouton appelé « flush » qui va imiter le bruit de la chasse d’eau afin de couvrir tout autre bruit inconvenant… Quand vous avez terminé, vous avez deux boutons à votre disposition : un « bidet » et un « jet ». Chacun va humecter d’eau tiède un endroit différent de votre anatomie (là, je vous laisse imaginer…). Enfin le bouton situé le plus en avant et de couleur différente stoppe l’eau.
Vous sortez de là bien propre mais je trouve personnellement que le papier cul est un peu insuffisant pour essuyer tout ça !

Voilà vous savez tout sur les toilettes de ce pays décidément pas comme les autres !

Annie

Croisière autour du monde : 20ème escale

20 mars 2017

Nos deux globe-trotters à bord du Queen Elisabeth poursuivent leur périple autour du Monde depuis les côtes britanniques jusque sur le continent asiatique. Les voici désormais en Corée après plusieurs escales au Japon.

 

Le port de Busan, un des plus actifs d’Asie

Jeudi 16 mars :

Busan, on dit aussi Pusan, est un port très actif de Corée du Sud, situé à l’extrême pointe sud du pays. Depuis toujours il fait le lien commercial entre la Chine et le Japon.

Nous avons pris une excursion du bateau ne sachant pas trop à quoi nous attendre dans ce pays là. En fait nous nous débrouillons en général tous seuls, n’appréciant que modérément les bus bondés avec guides parlant mal anglais et horaires rigides…

Depuis le départ de Southampton nous n’avons fait que 4 excursions avec le bateau. Notre jeune guide Coréen dit s appeler « Coup ». Quand je lui montre, geste à l’appui, ce que ça veut dire en français, il est mort de rire !

Rencontre avec un beau jeune Coréen peu loquace !

Il nous emmène dans un centre culturel voir un spectacle de chants et de danses traditionnelles. J’apprécie modérément les sons aigus et nasillards qu’ils tirent de sortes de longues guitares posées sur les genoux et encore moins les bruits tonitruants de gros tambours qui rythment les séquences. C’est très statique, sauf la dernière partie où une troupe de jeunes se déchaîne avec énergie dans des costumes colorés et magnifiques.

Nous reprenons notre car pour nous rendre dans le centre ville. La ville, très animée est moderne, avec beaucoup de bâtiments assez hauts. Nous remarquons de nombreuses églises surmontées de croix. Renseignements pris, il semble qu’environ un quart de la population est chrétienne (plutôt protestante car évangélisée par des Anglais ou des Américains), le reste se partageant entre confucianistes, bouddhistes et athées.

Entrée marché au poisson (Jagalchi)

Nous visitons un marché aux poissons fabuleux. Je pense que le plus clair de leurs protéines vient de la mer. Crabes bleus énormes, anguilles vivantes grouillant dans des bassines d’eau, bulots géants…

Tous les vendeurs sont des femmes. Le guide nous explique que durant la guerre de Corée les hommes étant à la guerre, ce sont les femmes qui se sont mises au boulot, et, depuis, cela n’a plus changé.

Ensuite nous sommes montés sur une colline pour voir les statues des « héros nationaux » (c’est ainsi que le guide s’exprime, en faisant de nombreuses références à la guerre). Finalement, comme nous le disait un de nos conférenciers, ce petit pays a été sacrifie à la fin de la seconde guerre mondiale, coupé en deux alors qu’il n’était responsable d’aucun massacre !

Busan, une ville trépidante

Une pagode de style boudhiste

On y a trouvé un centre commercial pour touristes (c’est écrit en toutes lettres sur la façade) qui vent des bricoles sans grand intérêt sauf, peut-être, le ginseng dont ils sont les premiers producteurs.

Nous voyons aussi une belle pagode de style bouddhiste et profitons d’une très belle vue sur le port et l’ensemble de la ville.

Les camélias, qui ont la taille d’arbres, commencent à fleurir : ça sera magnifique d’ici une semaine. Nous sommes venus trop tôt ! C’était déjà le cas au Japon où les fameux cerisiers dont on attend avec impatience la floraison en sont à peine à leurs premiers boutons. Je pense que la meilleure période pour voir ces pays, c’est avril et mai. Tant pis pour nous !

Le quartier commerçant

L’architecture est globalement plutôt laide : gros immeubles d’habitation de forme cubique, avec de petits balcons aux garde-corps très hauts, qui doivent assombrir énormément les pièces  de la maison et qui, apparemment ne servent qu’à étendre le linge ! Il y a très peu de verdure et il n’est pas rare que deux immeubles soient espacés de quelques mètres seulement l’un de l’autre. Ici, les règles d’urbanisme ne semblent guère contraignantes !

En fin de journée le bateau appareille avec une foule nombreuse venue nous saluer et nous souhaiter un bon voyage. C’est émouvant car il y a beaucoup de familles avec leurs enfants. On nous demande de poser pour des photos, on se sent un peu des stars ! Cet arrêt en Corée aura été bien court mais ca semble un pays intéressant où il serait bon de rester plus longtemps.

Samedi 18 mars :

Hiroshima ! Ce n’est pas une ville comme une autre ! C’est pourquoi nous n’avons pas eu une seconde d’hésitation : nous irions voir le parc dédié au souvenir du 6 août 1945.

La cote très découpée au lever du soleil

Sur le port, les voitures sont prêtes à partir vers l’Occident

La navette nous a conduits à la gare (il est à noter que, presque à chaque escale, Cunard ou la municipalité concernée mettent une navette gratuitement à notre disposition) et de là, il a fallu une demi-heure de tramway pour nous retrouver devant ce beau parc triangulaire situé entre deux rivières.

La ville est bâtie sur un delta : il y a des rivières partout

La ville est en effet construite sur un delta immense où se rejoignent six cours d’eau. De nombreux ponts, donc, donnent à Hiroshima un petit air vénitien…

Dans le parc de la paix, le seul bâtiment resté debout le 6 août 1945

En arrivant dans le parc, on découvre le « dôme ». C’est le seul bâtiment qui soit resté debout dans un rayon de 2 à 3 km autour du point d’impact. Très abîmé évidemment, il est conservé comme souvenir. Ce qui est amusant c’est que le bâtiment, construit en 1914 était un local d’exposition de ce que l’industrie du Japon avait à vendre…

Le 6 août 1945, à 8 h 15, la bombe baptisée « little boy » portée par le B 29 Enola Gay explosa en plein centre ville. Entre 20 et 30 000 personnes moururent instantanément mais beaucoup d’autres allaient périr dans les semaines qui suivirent, brûlées non seulement au niveau de la peau mais atteintes aussi dans leurs organes au plus profond du corps. Les leucémies et les cancers de toute sorte affectèrent les survivants surtout dans les années 60 et jusqu à aujourd’hui…..

Objets retrouvés calcinés dans les décombres

De nombreux monument parsèment le parc, dédiés  aux enfants, aux jeunes étudiants qui avaient été mobilisés dans les derniers mois de la guerre… Un magnifique musée raconte la catastrophe, minute par minute, et expose d’humbles objets de la vie quotidienne : un soulier d’enfant, une boucle de ceinture, un carnet de tickets de tram… C’est très émouvant et la foule qui se presse au musée le fait dans un silence profond, même les enfants restant sagement auprès des parents… Bref, une visite à ne pas manquer si vous allez un jour là-bas.

Une rue animée en ce samedi

Retour en taxi avec toujours la petite crainte : à t-il bien compris où nous voulions aller ? Je ne peux lire son alphabet, il ne peut lire le mien….mais tout se passe très bien et nous sommes au bateau vers 4 heures.

Comme d’habitude, un petit marché à été installé avec un orchestre de jeunes, une démonstration de danses avec des sabres et enfin essayage de kimonos et photos bien sûr.

 

On va me transformer en geisha !

Alors attention : si vous voulez porter le kimono sachez que l’on ne peut le mettre seule, il faut avoir au moins deux aides !

Il n’y a ni boutons, ni fermeture éclair, tout tient par des lacets et c’est long et compliqué !

Mais le résultat est charmant et je me souviendrai longtemps de la gentillesse de toutes ces femmes qui s’affairaient autour de moi, essayant, avec quelques mots d’anglais seulement, de communiquer avec moi.

Le bateau appareille pour Kochi vers 18 h. Le quai est noir de monde, on agite des drapeaux, on nous crie des souhaits de bon voyage (du moins je le pense !). Encore une escale dont nous nous rappellerons.

Dimanche 19 mars :

La bienvenue du matin

Une longue excursion nous a permis de voir beaucoup de choses en ce dimanche ! Kochi (escale non prévue au départ) est une ville moyenne de 300 000 habitants qui jouit d’un climat très agréable avec une végétation quasi méditerranéenne. On y cultive légumes, agrumes, patates douces et gingembre.

Une plage dans les pins

J’offre des bâtonnets de patate douce à Ryoma, un samouraï du 19e siècle

Nous avons vu une très belle plage de sable dans un écrin de pinède, puis ceux qui n’avaient pas mal aux guibolles sont montés au château construit au 17e siècle, pendant que nous nous baladions sur un marché en plein air agréable et où on trouvait de tout : fleurs et plantes, fruits et légumes, coutellerie très belle, et brocante en tout genre. Un arrêt surprise chez un Français de Nice qui a ouvert une crêperie et qui nous a raconté son parcours assez atypique tout de même.

Pèlerin dans la rue

Arrêt dans un temple et, pour finir, on est monté sur une colline découvrir un autre temple en pleine forêt qui jouit d’une grande réputation puisqu’il fait partie des 88 temples où il faut avoir été si on est un bouddhiste pratiquant. Nous croisons de nombreux pèlerins, tout vêtus de blanc avec le chapeau conique bien connu.

Un temple

Concernant la religion, la première du Japon a été le shintoïsme : pas d’image du dieu mais une sorte d’animisme puisque Dieu se trouve dans tout ce qui est vivant et même peut-être dans les pierres… Puis le bouddhisme est arrivé de l’Inde via la Chine. Pas de problème !

Un cimetière fleuri

Comme nous disait notre guide, certains jours je suis shintoiste, le 24 décembre nous sommes tous chrétiens et aujourd’hui où je vous emmène voir un temple bouddhiste, je me sens bouddhiste ! Il me semble qu’avec cette philosophie on éviterait bien des guerres de religion !

Jeunes passants

Un magnolia souleangana

Cérémonie d’au revoir du soir

De retour au bateau, nous sommes épuisés. On s’endort tout de suite et on a même failli rater le dîner !
Ah, c’est dur de faire le tour du monde !

Annie

Croisière autour du monde : 19ème escale

16 mars 2017

Nos deux voyageurs en croisière autour du monde à bord du Queen Elisabeth sont désormais au Japon. Après une première escale à Okinawa, ils arrivent maintenant à Kobe.

Du pont du bateau, une ville très moderne, Kobe

Lundi 13 mars :

Dès le premier coup d’œil, Kobe semble plus belle, plus vaste, plus moderne que Okinawa.
Agrandie par la construction de deux îles artificielles gagnées sur la mer, qui abritent à ce jour plus de 30 000 habitants, Kobe nous a fait un accueil formidable : visite du maire à bord, feu d’artifice, concert par un orchestre local, installation dans les bâtiments du terminal de multiples boutiques vendant kimonos, teeshirts, cartes postales, bonbons et gâteaux, et même présence de jeunes beautés nipponnes qui se prêtent volontiers à la photo…

Du sommet du mont Rokko, très brumeux ce matin

Notre excursion nous a permis de grimper (en bus puis en téléphérique) au sommet du mont Rokko qui qui domine la ville à 900 mètres d’altitude. Malheureusement la vue a été un peu gâchée par un brouillard assez dense.

Dans le petit troquet du sommet nous avons pris notre premier repas japonais. C’est complexe ! Tout d’abord, on choisit sur une machine les plats qu’on veut (comme tout est écrit en japonais, on doit se faire aider !) puis on apporte nos petits tickets à la serveuse. Elle les coupe en deux, en garde un, nous laisse l’autre et prépare le plateau. Quand c’est prêt, on lui rend nos demi-tickets et on peut enfin manger !

On est ensuite redescendus vers la ville par un chemin sinueux au milieu d’une végétation alpine qui n’est pas encore sortie de l’hiver.

En ville nous avons visité une fabrique de saké (parmi les plus célèbres nous a t-on dit). Cette fabrication d’un alcool de riz fermenté qui titre 18 degrés semble bien longue et compliquée.

Les barils de saké prêts à l’envoi

Le musée présentait des instruments de bois en usage au siècle dernier, mais je pense que aujourd’hui, on doit utiliser davantage le métal.

On a découvert les wc japonais ! C’est pas triste ! Je garde ce sujet brûlant pour la prochaine fois, OK ?

Un petit jardin shintoïste

On est rentrés dans notre cabine après 3 heures et on a procédé à une sieste réparatrice avant le départ de nuit. Le 20, nous revenons à Kobe pour un ultime arrêt au Japon. Nous en profiterons sans doute pour aller voir Kyoto dont on dit que c’est la plus belle ville du pays.

 

Mardi 14 mars :

Aujourd’hui, journée en mer. Le bateau grouille de japonais : il en est arrivé 850 ! Visiblement c’est, pour beaucoup d’entre eux, la première croisière et ils ouvrent des yeux ébahis devant tant de merveilles. Hier soir, au restaurant, ils ont pillé le buffet en remplissant des Tupperware… Demain nous découvrirons Kagoshima.

Mercredi 15 mars :

Aujourd’hui, on s’est lancés ! Après deux jours en excursion organisée, on est partis à l’aventure et….mon Dieu, ça s’est bien passé ! Les gens sont très gentils, souriants, se confondent en courbettes mais….ne parlent que le nippon !

Le port de Kagoshima

Nous avons quitté le bateau vers 9 h 30 avec un temps frisquet mais ensoleillé et le shuttle (navette fournie par la ville) nous a déposés au centre de Kagoshima vers 10 h.

On a un peu flâné par les rues, vu un centre commercial assez chic mais où on retrouve toujours les mêmes marques internationales. Ensuite on a fait un tour au supermarché. J’aime bien, on a l’impression de pénétrer dans la vraie vie des gens : dis-moi ce que tu manges… On a vu le bœuf de Kobe, bien trop gras à mon avis, les fromages dits français, mais le sont-ils ? Pas sûr…

Le volcan Sakurajima

Puis nous avons voulu visiter un musée qui présente des Chagall et des Modigliani et, là, il fallait un taxi. Nous en avons trouvé un qui ne parlait, bien sûr, pas un mot d’anglais (je ne mentionne même pas le français !) mais il avait une machine merveilleuse : il disait une phrase et la machine la répétait en anglais. Je répondais dans la même langue et la machine traduisait en japonais pour le chauffeur. On a donc pu se comprendre et il nous a menés sur une colline plantée de palmiers immenses avec une vue époustouflante sur la baie. En face, l’île où se trouve le Sakurajima, un volcan très actif qui a encore craché il y a deux ans. Il a tout à fait l’allure du Vésuve et on comprend pourquoi la ville est surnommée « le Naples du Japon ».

Créé il y a moins de 30 ans par un collectionneur, le musée Nagashima est superbe : marbres divers, grands espaces, jardin, sculptures… Et là, surprise agréable, un vrai concentré de peintures européennes : Kandinski, Chagall, Renoir, Utrillo, Bernard Buffet, Marie Laurencin, Modigliani, un Cézanne quand le peintre était très jeune et que je n’ai jamais vu nulle part, même dans les catalogues détaillés.

Quelques œuvres de Fujita, le seul peintre japonais qui ait eu du succès à Paris.

Bref, ce fut un très bon moment, complété par un petit en-cas sympa au café du musée, avec vue imprenable sur le volcan qui ne fumait pas aujourd’hui.

Retour au bateau à 15 h, le départ étant prévu vers 17 h.

Sur le quai, comme d’habitude, fanfare, jeunes filles en kimonos et beaucoup de gens de la ville venus assister au départ. Demain ce sera la Corée.

Annie

Croisière autour du monde : 18ème escale

12 mars 2017

Nos deux globe trotters à bord du Queen Elisabeth poursuivent leur périple autour du Monde depuis le port de Southampton. Après l’Amérique, l’Australie et la Papouasie Nouvelle-Guinée, les voila désormais au Japon pour une première escale à Okinawa.

Samedi 11 mars :

C’est sous une pluie battante que nous avons, ce matin, découvert Okinawa.

Vue du bateau, c’est une ville assez américaine avec de hauts immeubles. Notre excursion, juste après le déjeuner, nous a permis de nous faire une autre opinion de la ville, qui est, avouons-le, tres laide : maisons de bric et de broc, fils électriques emmêlés au dessus de nos têtes, circulation dense, rien de beau à se mettre dans l’œil !

Le jardin royal de Shikinaen sous la pluie…..

Une première visite au jardin royal : jusqu’au milieu du XIXe siècle en effet, l’île était indépendante du Japon avec des liens forts avec Taïwan. Le royaume s’appelait Ryukyu. Le jardin, qui faisait donc partie du palais royal, est superbe, avec un lac et des petits ponts …mais sous la pluie et dans la gadoue ce ne fut pas très drôle !

Ensuite nous avons continué vers le nord et découvert Ryukyu Mura : des maisons anciennes venues de toutes les parties de l’île ont été rassemblées là.

Le Tori qui, dans le Shintoïsme permet de passer du matériel au spirituel

On y voit les tatami, les cloisons en papier huilé, l’absence presque totale de meubles, avec la cuisine un peu à part (par crainte des incendies).

Fleurs de datura

Une végétation luxuriante nous rappelle que nous sommes en climat sub-tropical. Partout des fleurs, des dames en costume ancien avec le « obi » dans le dos… Bref, c’était charmant et nous y avons passé un bon moment, trop court malheureusement.

Entrée du Ryukyu Mura

Avec une musicienne locale

Une petite île artificielle posée sur deux barques

Un lion qui garde le foyer

Famille japonaise traditionnelle

Serpents confits dans l’alcool, présumés bons pour toutes les maladies !

Vers 19 h, le bateau a appareillé pour Kobe que nous atteindrons lundi.

Annie

Croisière autour du monde : 17ème escale

11 mars 2017

La croisière autour du monde de nos deux voyageurs à bord du Queen Elisabeth se poursuit. Après une escale en Papouasie Nouvelle-Guinée, ils s’approchent désormais du Japon.

Jeudi 9 mars :

Il y a quelque chose de magnifique sur ce bateau, ce sont les fleurs et plantes, toutes fraîches, qui sont disséminées partout !

Le fleuriste est un jeune Balinais que vous apercevez sur l’une des photos. Il refait une fois par semaine le gros bouquet en place dans le grand hall et c’est toujours superbe

Mais il a surtout la main verte pour les orchidées. Tous les bars sont fleuris d’orchidées dans des camaïeux de rose et de blanc. Je voulais en parler car c’est assez rare pour être signalé : en effet, nous avons connu des compagnies (je ne cite pas de nom, mais je pourrais le faire) où les fleurs, artificielles, se couvraient lentement de poussière, ce qui était assez laid !! C’est par des petits détails raffinés comme celui-ci que Cunard établit sa réputation.

Samedi, nous allons mettre le pied au Japon pour la première fois.

C’est aussi la première fois pour nombre de personnes sur le Queen. Nous sommes tous assez excités ! Cunard fait le maximum pour nous faciliter les choses : conférences quotidiennes illustrées de photos pour nous présenter les différents ports d’escale, liste de mots à connaître, de phrases toutes faites , de renseignements sur les mœurs du pays, sur son histoire ancienne ou récente etc….

Nous allons donc entamer la dernière partie de notre séjour, celle qui va nous faire connaître ou retrouver l’Extrême-Orient, puisque nous nous arrêtons non seulement au Japon mais aussi en Chine, au Vietnam et en Corée…

Comme d’habitude je vous tiendrai au courant, escale par escale, mais en attendant je bûche sur les guides !

Annie

Croisière autour du monde : 16ème escale

6 mars 2017

Nos deux globe trotters en vadrouille autour du monde à bord du Quenn Elisabeth viennent de quitter les côtes australiennes pour aborder en Papouasie Nouvelle-Guinée.

La côte au lever du soleil. Quel calme !

La côte au lever du soleil. Quel calme !

Dimanche 5 mars :

Nous sommes aujourd’hui à Alotau au sud-est de la Papouasie Nouvelle-Guinée. Vous aurez observé que cette escale n’était pas au programme au début. Il va y avoir une seconde escale rajoutée, celle de Kochi au Japon le 19 mars. Elle remplace la journée de mer. Le reste de la croisière ne devrait pas subir de modifications.

La chaleur équatoriale, c’est comme si on vous jetait une couverture chaude et humide sur le corps ! Personnellement, je déteste. Les couleurs sont comme brouillées par la brume omniprésente, tout effort vous fait transpirer, et quand on inspire on a le sentiment d’ingérer de l’eau !

Cérémonie de bienvenue devant le bateau

Cérémonie de bienvenue devant le bateau

C’est ce genre de sensation qui nous a accueillis au sortir de l’atmosphère agréable du bateau. Après avoir assisté à la danse de bienvenue des guerriers, nous avons trouvé un minibus un peu délabré mais, oh miracle, avec l’air conditionné !

Nos guides locaux et deux jeunes anglais avec qui nous partageons le taxi

Nos guides locaux et deux jeunes anglais avec qui nous partageons le taxi

On a fait une balade de 3 heures, avec deux jeunes anglais qui travaillent dans la salle des machines à bord.

Un bain sur une plage oubliée de tous

Un bain sur une plage oubliée de tous

On a pu voir une plage comme avant la venue de l’homme blanc, admirer la vue magnifique sur la végétation du sommet d’une colline (les arbres sont très beaux : palmiers à huile ou à noix de coco, bananiers, lianes de toute sorte…).

Puis un arrêt à un petit marché artisanal où nous avons vu des bois sculptés assez beaux.

Enfin repos à l’ombre dans l’un des deux « hôtels internationaux » comme dit fièrement notre guide Cécilia, et retour à la cabine ou une bonne douche suivie d’une sieste nous remet en forme !

Un jardin de rêve au bord de la mer

Un jardin de rêve au bord de la mer

Enfants costumés

Enfants costumés

Petit marché artisanal : bois sculptés, sacs en tricot, les inévitables casquettes, sarongs etc...

Petit marché artisanal : bois sculptés, sacs en tricot, les inévitables casquettes, sarongs etc…

Barques dans le port d'Alotau

Barques dans le port d’Alotau

Au fond de la baie notre bateau

Au fond de la baie notre bateau

Quand on revient d'excursion, c'est la reine elle-même qui nous accueille !

Quand on revient d’excursion, c’est la reine elle-même qui nous accueille !

A 5 heures nous partirons plein nord pour atteindre l’archipel japonais dans sa partie la plus méridionale, au niveau de l’île d’Okinawa.

Annie

La croisière s’enfume !

5 mars 2017

Alors que nos deux globe-trotters parcourent le monde depuis début janvier à bord du luxueux navire de croisière Queen Elisabeth, voila qu’en France, certains se mettent à tousser au vu de l’impact environnemental de cette industrie touristique en plein essor. C’est ainsi que l’émission Thalassa, dans son édition du 20 janvier 2017, s’efforçait de dévoiler « le prix du rêve » des bateaux de croisière.

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Un petit pavé dans la mare de l’industrie touristique des croisières de luxe à bord de véritables immeubles flottants, alors que cette activité florissante et lucrative est en plein essor. En 2016, ce sont plus de 25 millions de passagers qui ont ainsi sillonné les mers du globe à bord de ces gigantesques usines à touristes, un chiffre qui a doublé en 10 ans et qui ne cesse d’augmenter !

L'épave du Costa Concordia, le 22 janvier 2012 (photo © P. P. Cito  /SIPA/ AP)

L’épave du Costa Concordia, le 22 janvier 2012 (photo © P. P. Cito /SIPA/ AP)

Pourtant, l’envers du décor incite à la réflexion comme le dénonce, non seulement ce documentaire de Thalassa, mais bien d’autres, qui pointent une industrie sans scrupule profitant largement de la captivité de sa clientèle et offrant à son personnel des conditions de travail parfois peu enviables. Même le panache de l’équipage en a pris un coup depuis l’épopée peu glorieuse du capitaine du Costa Concordia qui s’était ridiculisé devant le monde entier après avoir non seulement échoué son paquebot géant le long du littoral toscan mais ensuite pris la fuite alors même que l’évacuation des passagers venait tout juste de commencer, un naufrage spectaculaire qui avait fait 32 morts et fortement terni l’image de la compagnie Costa Croisières.

Mais les critiques les plus vives envers l’industrie des croisières de luxe portent surtout sur leur impact environnemental. Ces énormes usines flottantes chargées de milliers de touristes provoquent en effet sur certains lieux fragiles du globe, et en particulier des archipels isolés et relativement préservés, une pression fortement préjudiciable. Et c’est aussi la pollution atmosphérique provoquée par ces immenses paquebots dans leurs ports d’escale qui est de plus en plus pointée du doigt.blog404_phmarseille

On a vu notamment la journaliste de Thalassa, Sophie Rolland, s’intéresser à la qualité de l’air de Marseille, premier port de croisière en France qui accueille désormais chaque année 500 paquebots et 1,7 millions de croisiériste : une manne pour le commerce local et une source non négligeable de pollution en particules fines. Sur le quai où sont amarés les bateaux de croisière qui laisent tourner en permanence leurs moteurs pour assurer la climatisation à bord, les reporters de Thalassa mesurent ainsi plus de 100 000 particules fines par cm³ d’air, cinq fois plus que devant la gare Saint-Charles qui n’est pourtant pas réputée pour être un havre d’air pur !

blog404_phfootingSur le pont supérieur du navire, là où les passagers restés à bord font leur footing quotidien, la teneur en particules fines s’avère même encore 3 à 4 fois supérieure à celle mesurée sur le quai…

L’affaire n’est pas nouvelle, comme le rappelle un article de Marsactu qui évoque l’alerte lancée en 2015 par l’association France Nature Environnement, affirmant qu’un bateau de croisière pollue autant l’atmosphère qu’un million de voitures ! De fait, une étude menée de 2010 à 2013 sur cinq villes méditerranéennes dont Marseille, dans le cadre du projet européen APICE, avait permis de mieux quantifier l’impact de ces bateaux de croisière sur la qualité de l’air de ces villes. A Marseille, l’organisme en charge de la surveillance de la qualité de l’air, Airpaca, estime que cette contribution est globalement de l’ordre de 5 % mais elle est bien évidemment très supérieure à proximité des installations portuaires.

Système d'alimentation électrique des navires de la Méridionale, quai d'Arenc (photo © : E. Bonibi)

Système d’alimentation électrique des navires de la Méridionale, quai d’Arenc (photo © : E. Bonibi)

Une amélioration importante a pourtant été apportée en 2016 grâce à l’installation de bornes électriques permettant d’alimenter à quai les trois navires de la Compagnie méridionale de navigation lors de leurs quelque 500 escales annuelles en provenance de Corse. Le système est encore en phase de test et il faudra attendre cet été pour vérifier qu’il suffit à assurer les besoins en climatisation pendant la durée des escales…Il ne pourrait en tout cas pas être étendu aux immenses paquebots de croisière tant la consommation de ces derniers est considérable.

D’autant que l‘investissement n’est pas négligeable puisqu’il s’élève à 4,4 millions d’euros dont 1,5 apporté par le Grand port maritime de Marseille et 1,7 millions par des subventions publiques de l’État, de la Région, de l’ADEME et du FEDER. Mais cela devrait permettre d’éviter une pollution atmosphérique équivalente, pour chacun des trois navires, à 3 000 véhicules chaque jour pour ce qui est des particules fines et 65 000 véhicules/jour pour les oxydes d’azote. On respire déjà mieux !

L'Harmony of the seas en escale à Marseille (photo © D. Leriche pour Nice Matin)

L’Harmony of the seas en escale à Marseille (photo © D. Leriche pour Nice Matin)

Il n’en demeure pas moins que les autres navires de croisière monumentaux qui fréquentent quotidiennement le port de Marseille restent de gros pollueurs. Le mastodonte « Harmony of the seas », avec ses 362 m de long et ses 72 m de hauteur (l’équivalent d’un immeuble de 20 étages) brûle ainsi à lui-seul 250 000 litres de fuel lourd chaque jour !

Certaines compagnies commencent déjà à équiper leurs navires de « scrubbers » qui permettent de débarrasser les fumées de leurs émissions sulfurées les plus nocives (oxydes de soufre), ne serait-ce que pour respecter la réglementation européenne qui vient de se durcir, mais il s’agirait d’aller plus loin en s’attaquant également aux particules fines, aux oxydes d’azote et au gaz carbonique émis. En attendant, le port de Marseille lance une étude de faisabilité concernant l’installation éventuelle de « scrubbers mobiles », des sortes de gigantesques hottes aspirantes montées sur barges flottante et qui viendraient se positionner le long des navires à quai pour retraiter leurs fumées et retenir les éléments les plus polluants.

Système mobile de traitement des fumées à Los Angeles (photo © D. R.)

Système mobile de traitement des fumées à Los Angeles (photo © D. R.)

De tels systèmes mobiles sont d’ores et déjà déployés dans le port de Los Angeles et pourraient servir d’exemple. A terme, la solution la plus raisonnable serait cependant que l’ensemble des navires de croisière s’équipent pour fonctionner au gaz naturel liquéfié nettement moins polluant. Cette technologie permet en effet d’éliminer presque entièrement les rejets d’oxydes de soufre et d’azote, tout en réduisant de moitié les émissions de particules fines et d’un tiers celles de CO2. Certaines compagnies commencent à mettre en chantier de tels navires et Marseille se prépare déjà à les accueillir en aménageant une plateforme d’avitaillement grâce au terminal méthanier de Fos-sur-Mer.

Tout indique donc que le port phocéen s’installe durablement comme escale de ces usines flottantes à touristes, même si beaucoup préféreraient envisager un mode de développement un peu moins artificiel. Espérons du moins que la technologie de ces mastodontes des mers évoluera assez vite avant que l’air de la Cannebière ne devienne définitivement irrespirable…

L.V.  lutinvert1small

Croisière autour du monde : 15ème escale

4 mars 2017

La croisière autour du monde à bord du Quenn Elisabeth se poursuit, avec des nouvelles de la Grande barrière de corail où nos deux correspondant viennent de jeter l’ancre après une escale à Brisbane, en Australie.

Plage artificielle en ville : un mur la sépare de la haute mer en protection contre les crocodiles d'eau salée

Plage artificielle en ville : un mur la sépare de la haute mer en protection contre les crocodiles d’eau salée

Jeudi 2 mars :

Cairns est une ville moyenne de 160 000 habitants située au bord de la mer sur une plaine basse et marécageuse. C’est le domaine du « crocodile d’eau salée » un animal beaucoup plus dangereux que les crocodiles d’eau douce. Une bonne partie des rives de Cairns sont d ailleurs souvent interdites à la baignade.

Cairns est à 2 200 km au nord de Sydney. La ville exporte des minerais et du sucre, avec des plantations de canne dans toute la région. Mais sa plus grande richesse reste le tourisme. La ville jouit d’un climat tropical chaud qui permet de profiter de la nature 12 mois par an.

Arrivée des touristes dans cette banlieue de Cairns

Arrivée des touristes dans cette banlieue de Cairns

Enfin, il y a la grande barrière de corail ! Elle s étend sur 2 600 km au large de Cairns et remonte jusqu’à la pointe la plus au nord de l’Australie. Elle couvre une superficie totale de 350 000 km2, soit presque autant que l’étendue d’un pays comme l’Allemagne, par exemple, qui couvre 357 000 km2!

La barrière est constituée de coraux de centaines d’espèces différentes. Certains sont juste sous la surface de l’eau, d’autres sont beaucoup plus profonds. La barrière abrite de tès nombreuses espèces vivantes : algues, fruits de mer, étoiles de mer, méduses…

Demain vendredi, je vais aller retrouver ce milieu marin exceptionnel que j’ai déjà vu il y a une dizaine d’années et qui m’a laissé un souvenir ébloui…

Embarquement sur le catamaran vers la barrière de corail

Embarquement sur le catamaran vers la barrière de corail

Vendredi 3 mars :

Il a plu toute la journée à Cairns ! Le déluge ! De ces pluies tropicales d’eau chaude, caractéristiques de cette région. C’est que la saison des pluies n’est pas terminée…

Robert, qui n’aime pas beaucoup l’eau, est allé se balader à Cairns pendant que j’allais revoir les récifs coralliens que j’avais déjà vus il y a une dizaine d’années. J’avais un peu peur de ce que j’allais trouver : on parle tellement de destruction de ces coraux par l’homme, du fait de la surexploitation touristique et en raison du réchauffement climatique…

Eh bien, bonne nouvelle ! Les coraux sont apparemment en bonne santé, colorés, variés en formes et en couleurs.… Par contre, alors qu’il y a 10 ans les poissons pullulaient tot autour, aujourd’hui il y en a, bien sûr, mais beaucoup moins nombreux. Est-ce dû à la saison ? Je ne sais pas !

En tous cas, ce fut une journée superbe. Arrivés sur le récif vers 11 h, on a pris pied sur un ponton flottant de 55 m de long où on a pu se mettre en maillot et récupérer notre équipement, palmes, masque et tuba. Pour ceux qui le voulaient, il y avait des combinaisons de plongée mais je m’en suis passée !

Les coraux sont au maximum à 2,30 m de la surface. Il suffit donc de nager le masque dans l’eau pour admirer des jardins sous marins dignes de « la petite sirène » d’Andersen !

Un bateau à fond de verre nous a transportés un peu plus au large et nous avons pu voir un coquillage géant, de ceux qu’on appelle benitiers, et même une belle tortue à la carapace presque dorée qui nous a croisés sans aucune crainte.

On nous a ensuite servi un bon déjeuner avec de délicieuses crevettes et nous n’avons regagné « notre Queen » qu’à 5 heures de l’après midi.

Samedi 4 mars :

Aujourd’hui il fait très beau, la mer est d’huile…

Demain nous allons voir les cannibales de PNG (Papouasie Nouvelle-Guinée). Vous pensez que je plaisante mais la guide nous a dit très sérieusement que cette coutume était encore pratiquée dans les zones reculées !

C’est promis, nous ne quitterons pas le bord de mer… et puis on n’a pas trop peur, on se dit qu’on est un peu trop vieux pour leur faire envie ! De plus ils n’aiment pas la viande blanche paraît-il…..!

Annie

Croisière autour du monde : 14ème escale

1 mars 2017

Nos deux croisiéristes à bord du Queen Elisabeth poursuivent leur périple autour de l’Australie : après une escale à Sydney, les voici désormais à Brisbane.

 Nos deux reporters sous un « arbre bouteille » qui aurait plu à Botero !

Nos deux reporters sous un « arbre bouteille » qui aurait plu à Botero !

Mardi 28 février :

Brisbane est une ville de 2 000 000 d’habitants, située au bord du fleuve Brisbane (du nom d’un gouverneur des Nouvelles Galles du Sud).

L’Australie est composée de 6 états : Western  Australia, Northern territory, Queensland, New South Wales, Victoria, South Australia, plus la Tasmanie au sud. A Sydney, nous étions dans les Nouvelles Galles du Sud. A Brisbane, nous voila dans le Queensland.

C’est un pays plat, où les colons s’installèrent dès 1842. La tribu des Turball, venue du détroit de Torres, nommait la ville Mian Jin.

Le plus grand hôtel de la ville dans un bâtiment victorien

Le plus grand hôtel de la ville dans un bâtiment victorien

Nous n’avons pas prévu d’excursions et allons nous balader au gré de nos envies. Il faudra être de retour pour 18 h, le départ étant prévu à 18 h 30.

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blog402_phgrattecielUne petite balade sur le fleuve nous a permis d’admirer l’architecture ultra moderne de la ville, avec des gratte-ciel tout en verre dignes des USA.blog402_phguerre

 

Le monument aux morts des deux guerres mondiales mérite le coup d’œil : c’est émouvant d’y lire comme lieux de bataille La Somme, Amiens…

 

 

 

Mercredi 1er mars :

Nous voici de nouveau au large : deux jours de mer nous attendent pour atteindre Cairns et la grande barrière de corail….

Je vais profiter de ces deux jours de mer pour vous parler un peu de la nourriture sur le bateau. Au 9ème il y a le Lido : il est ouvert presque 24 h sur 24. Le matin, il fait le petit déjeuner sous forme de buffet, plus copieux que je ne saurais dire ! A midi, il sert le déjeuner toujours en buffet et toujours très bon. A 4 h il sert le the à l’anglaise avec scones, crème fouettée et confitures, petits sandwiches au pain de mie fourrés au saumon, concombre (très british !). Le soir, dîner buffet et, avec supplément d’environ 18 dollars, repas typiques changeant tous les soirs : indien, mexicain, chinois…

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Un stand « pizza » existe aussi. Votre pizza est préparée devant vous et vous en choisissez les ingrédients. Ce n’est pas mauvais mais un peu fade car sans thym, ni romarin, ni huile d’olive ! A éviter si on aime la vraie pizza comme à Naples !

blog402_phbritanniaAu 2ème et 3ème (sur deux niveaux donc), le Britannia vous accueille pour un petit déjeuner servi à table (sympa mais un peu long) et un déjeuner idem. Le soir, nous y avons notre table réservée  depuis le début du voyage. Un repas de 3 plats, service grand style, sommelier, musique d’ambiance… Le grand chic, quoi !blog402_phannie

Maintenant si vous payez votre cabine plus chère ou si vous prenez une suite (ce qui n’est pas notre cas), vous aurez droit à des restaurants pour les « happy few » comme le Princess Grill, le Queen Grill, le Britannia club.

Enfin, la cuisine française se trouve à « la verandah », pont 2. On la dit très bonne, mais nous n’avons pas essayé ! Le supplément est de 25 dollars pour le lunch, et 35 pour le diner.

J’ajoute qu’à tout moment de la journée et de la nuit, the, café, boissons fraîches, biscuits sont disponibles.
En somme, il est difficile de ne pas prendre du poids sur un bateau comme celui-ci !

Annie

Croisière autour du monde : 13ème escale

27 février 2017

La croisière autour du monde de nos deux voyageurs à bord du Queen Elisabeth se poursuit. Après une escale en Nouvelle-Zélande, ils arrivent désormais en Australie, à Sydney.

Nos deux reporters devant Harbour bridge à Sydney

Nos deux reporters devant Harbour bridge à Sydney

Vendredi 24 février :

Nous arriverons demain à Sydney. Tout le monde est impatient !

En attendant, voici quelques généralités sur cette ville fascinante et dont nous sommes tombés amoureux dès notre premier voyage en 2007.

C’est la plus grande ville d’Australie avec 4 200 000 habitants mais ce n’en est pas la capitale qui est Canberra, une ville nouvelle à égale distance des deux mégapoles qui se disputaient l’honneur d’être capitale : Sydney et Melbourne.

La baie, tres découpée et offrant un mouillage idéal, a été découverte par Cook (encore lui !) en 1770, mais ce n’est qu’en 1788 qu’arrive le premier lot de bagnards (convicts) qui vont peupler ce véritable continent avec l’aide, si l’on peu dire, de prostituées et voleuses tirées des prisons londoniennes.

Après ce début peu reluisant, ce sera une « succes story » : des émigrants affluent de partout, surtout au moment de la découverte de métaux et pierres précieuses. A Sydney, on compte à peu près 100 nationalités d’origine différentes, dont 50 % d’Europe et 22 % d’Asie.

Durant nos deux jours d’escale nous espérons voir ou revoir le magnifique jardin botanique avec ses chauves souris et ibis blancs, mais aussi l’opéra construit en 1973 par le danois Joern Utzon qui est à Sydney ce que la Tour Eiffel est à Paris !

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Nous circulerons sur les mignons ferries qui se croisent sans cesse dans la baie. Nous flânerons dans le beau jardin chinois de l’amitié. Nous boirons un pot sur Circular quay avec ses bars et ses restaurants. Nous irons voir quelques musées. Nous ferons du shopping dans le quartier des Rocks, un ancien quartier de débauche et de bordels qui a été joliment rénové et qui est tres « tendance » aujourd’hui.

Vous aurez des photos de tout cela au fur et à mesure ! Amitiés.

blog401_phsydney1Samedi 25 février :

Ce matin il pleut dru sur la ville de Sydney ! Au fond Harbour bridge, puis le Queen Mary 2 que nous croisons pour la première fois. Au premier plan, un des nombreux ferries qui parcourent la ville par la mer.

Ce n’est vraiment pas le temps idéal pour visiter ! Souhaitons qu’il fasse meilleur demain !

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Dimanche 26 février :

blog401_phhyattAprès cette première journée si pluvieuse, Sydney, en ce dimanche matin, nous a offert son visage le plus beau sous un ciel d’une pureté magnifique. Nous avons flâné de Circular  quay au marché artisanal, avons bu un café dans un hôtel du quartier des Rocks et avons même craqué pour une lithographie par un peintre local qui, par ses couleurs, nous évoque Dufy ou les impressionnistes.

Quelques photos de notre deuxième journée à Sydney : un ferry jaune et vert passe devant l’opéra, un selfie devant Harbour bridge…

Depuis le Hyatt plaza, nous avons une vue superbe de notre bateau amarré en plein centre…

Annie

Croisière autour du monde : 12ème escale

23 février 2017

blog399_phplage1Partis pour un demi-tour du monde à bord du Queen Elisabeth, nos deux voyageurs sont désormais en Nouvelle-Zélande où ils ont d’abord fait escale à Auckland.

 

 

Mercredi 22 février :

On appelle « Bay of islands » la région située tout au nord de l’île du nord, c’est à dire à environ 150 km d’Auckland. Tout va bien, il fait beau et chaud. Normal nous sommes à l’extrême nord…mais de l’hémisphère sud !

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C’est un endroit fabuleux avec environ 160 îles, dont certaines minuscules, protégeant des baies et de multiples passages… C’est ici que les Britanniques se sont implantés au début, malgré l’hostilité des Maoris.

Nous avons jeté l’ancré au large de Paihia, une des villes les plus animées du coin et qui est un peu la Côte d’Azur de la Nouvelle Zélande. Comme la ville n’a pas de port nous avons dû gagner la terre par des chaloupes appelées « tenders ».

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La petite ville est charmante et propose beaucoup d’activités diverses : nager avec les dauphins, gagner une ile voisine en ferry, faire du parachute ascensionnel, découvrir le pays en hélicoptère… De belles plages de sable et des bars sur pilotis en bord de mer ajoutent à son charme.

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Nous y avons passé la journée et dès 17 h sommes repartis en direction de Sydney que nous atteindrons le 25. Nous y resterons le 26 puis prendrons la route du nord vers Brisbane et Cairns.

Annie