Archive for décembre 2009

Cérémonie des voeux.

31 décembre 2009

Jugement de Clearstream, élections régionales, Coupe du Monde de football…

L’année 2010 s’annonce riche en évènements politiques, sportifs, judiciaires et bien sûr culturels.

Alors,

Optimisme......

Fin des ampoules 75 W en France dès jeudi

29 décembre 2009

Les ampoules à incandescence de 75 W seront retirées des rayons français le jeudi 31 décembre. La France poursuit son retrait progressif de ces globes lumineux jugés trop énergivores, après la disparition des ampoules à filament de 100 W le 30 juin dernier.

Extinction prévue : 2012...

Dans le cadre du Grenelle de l’environnement, la France a adopté un calendrier volontariste anticipé du retrait des ampoules à incandescence, en comparaison avec celui de l’Union européenne. Ainsi, depuis le 30 juin dernier, les ampoules 100 W ont cessé d’être commercialisées dans les 23 enseignes de la distribution et du bricolage volontaires. Bruxelles avait fixé la date butoir du retrait dans l’union au 1er septembre.

Après les ampoules à filament de 75 W le 31 décembre en France, suivront les lampes à incandescence de 60 W le 30 juin prochain, puis celles de 40 W le 31 août 2011, et enfin celles de 25 W le 31 décembre 2012.

L’Union européenne avait de son côté fixé un calendrier plus large. Après la disparition des ampoules de 100 W en septembre dernier, ce sera au tour des 75 W à la rentrée prochaine, des 60 W dans deux ans et des 40 W et 25 W d’ici au 1er septembre 2012.

Déjà chez deux tiers des foyers

D’ici à trois ans, toutes les ampoules à filament devront avoir disparu des étals européens et être remplacées par des lampes à économies d’énergie.

La disparition des ampoules énergivores se fait au profit des ampoules basse consommation qui durent huit à dix fois plus longtemps, consomment quatre à cinq fois moins d’énergie et sont recyclables à 93% de leur poids. Ces ampoules basse consommation sont toutefois plus chères à l’achat.

Selon les chiffres présentés par le ministère du Développement durable, 180 millions d’ampoules sont vendues chaque année en France dont 152 millions à incandescence. En 2007, 68 % des ménages possédaient au moins une lampe basse consommation.

Le 4×4 le plus cher du monde et le moins écolo…..

28 décembre 2009

La firme Dartz est spécialisée dans la sécurité et propose divers véhicules blindés dans les salons mondiaux du luxe et de l’automobile :
ainsi, la Kombat T98, édition « Monaco Red Diamond » ; ce 4×4 arbore un tableau de bord en platine, avec des compteurs sertis de diamants et de rubis. Les vitres, pare-balles, de 7 cm d’épaisseur, sont recouvertes d’une couche de laque en or.
Elle pèse 3000 kilos, ce qui vous laisse imaginer sa consommation d’essence.
Le spot publicitaire de la marque la montre en pleine action dans les milieux naturels (lacs, dunes de sable).
Comble du dédain pour l’environnement et tout ce qui vit sur cette planète, l’intérieur de la voiture est en cuir de pénis de baleine

Dernier détail, il vous en coûtera, selon les modèles, entre 700 000 et 1 000 000 d’euros.

Kombat est une marque russe sortie en 1998 (d’où le nom de son modèle phare) des entrailles de l’ex-Union Soviétique. Une chose est sûre, elle ne fait pas dans la demi-mesure.

Char d’assaut ou véhicule fashion ?
Le T98 est un peu la version russe de l’américain Hummer. A savoir un véhicule à l’origine à vocation militaire, que la marque russe a sensiblement modifié pour en faire un 4X4 à utilisation disons… quotidienne.
Long de 5,150 m, large de 2,1 m, haut de 1,95 m et disposant d’un empattement de 3,4 m, il est évident que le mastodonte ne sera pas le partenaire idéal en ville. Mais on ne sait jamais ! Le Hummer fascine bien beaucoup de stars hollywoodiennes et même françaises (notre JoJo national en possède un !). Il suffirait que la Jet-Set russe s’en empare et le Kombat T98 pourrait devenir la coqueluche des vedettes mondiales. Et ils auraient de quoi se sentir en sécurité à son bord. Le gros bébé bénéficie en effet d’un blindage militaire B7, avec notamment des vitres de 50 mm d’épaisseur.

Besoin d’Argent…..?

26 décembre 2009

Près d’un quart des parents (22%) ont reconnu avoir puisé dans les économies de leurs enfants en 2009 pour payer des factures, faire face à une dépense imprévue, financer des vacances ou les fêtes de Noël, selon une étude publiée vendredi au Royaume-Uni.

Il y a la tirelire des enfants....!

44% des parents ont prélevé entre 200 et 500 livres (222 à 556 euros) dans l’épargne de leurs enfants, selon cette étude réalisée auprès de 3.000 adultes en décembre par l’institut OnePoll pour la compagnie d’assurance Engage mutual.

Pour quatre parents ayant prélevé dans la tirelire de leur enfant sur dix, il s’agissait d’honorer des factures tandis que pour 20% l’objectif était de payer des réparations imprévues de leur véhicule, a indiqué l’assureur, qui vend également des produits d’épargne.

Environ 14% ont utilisé l’argent pour financer des vacances en famille, 12% en avaient besoin pour couvrir le coût de réparations de leur logement et 8% ont affecté ces sommes au financement des fêtes de Noël.

Les deux-tiers des parents ont expliqué n’avoir pas eu d’alternative pour obtenir de l’argent, et 13% ont indiqué n’avoir eu aucun autre moyen de mettre rapidement la main sur les sommes dont ils avaient besoin.

Sur la piste du Père Noël en 3D

25 décembre 2009

Le Commandement de la défense aérospatiale nord-américaine (Norad) a commencé jeudi à rendre compte sur internet des tribulations du père Noël, qui a commencé son périple annuel en traîneau pour distribuer ses cadeaux autour du monde.

Noradsanta.org
Le Norad, qui surveille l’espace aérien d’Amérique du Nord, met à la disposition du public un site (www.noradsanta.org) en sept langues (anglais, français, espagnol, italien, allemand, japonais et coréen) qui permet de savoir où se trouvent précisément le père Noël et ses rennes.

OVNI..?

Google, récemment associé à cette initiative, offre aux visiteurs de localiser le traîneau via Google Earth, et fournit des vidéos en 3D du père Noël volant au-dessus des grandes métropoles comme Sydney. A 15H35 (heure belge) le vieux bonhomme vêtu de rouge, parti du pôle Nord, se trouvait précisément à Pyongyang, en Corée du Nord, selon les radars du Norad.

Tout sur le père Noël

Le site contient aussi une mine de renseignements sur le père Noël, recueillis par les spécialistes du Norad au fil des ans. On y retrouve, entre autres son âge estimé (« 16 siècles au moins ») ou encore les caractéristiques techniques du traîneau volant (vitesse maximale « plus rapide que la lumière », « poids des cadeaux au décollage: 60.000 tonnes« ).

Les scientifiques du Norad confessent toutefois ne pas savoir comment le père Noël descend dans les cheminées. Le Norad, un organisme sous un commandement conjoint américain et canadien, a débuté il y a plus de cinquante ans son programme de « surveillance aérienne » du père Noël, une tradition qui a débuté par accident en 1955.

Une tradition débutée par accident
Cette année-là, un journal local de Colorado Springs (Colorado, ouest), où se trouve le quartier-général actuel du Norad, avait publié l’annonce publicitaire d’un grand magasin qui donnait un numéro de téléphone pour joindre le père Noël. Ce numéro s’était avéré être le numéro d’urgence du Commandement de la défense aérienne continentale (Conad), le prédécesseur du Norad.

Surpris par la déferlante d’appels d’enfants, l’officier de service leur avait expliqué qu’il aidait le père Noël et suivait son trajet sur ses écrans radar. Ce programme a fait son apparition sur internet en 1997 et une ligne téléphonique est toujours en service pour indiquer la position du père Noël aux impatients bambins.

Le Père Noël est obèse….!

24 décembre 2009

Le Père Noël donne le mauvais exemple avec son ventre rond et ses déplacements en traîneau, et devrait se mettre au régime et circuler à pied ou à vélo, selon une analyse réalisée par un chercheur australien et publiée jeudi par le British Medical Journal.

« Sur le plan épidémiologique, il y a une corrélation entre les pays qui vénèrent le Père Noël et ceux où le taux d’obésité des enfant est élevé », relève Nathan Grills, diplômé australien de santé publique. Il juge cependant « prématuré » d’établir une causalité, même si l’image du Père Noël promeut, affirme-t-il, le message qu' »obésité est synonyme de bonne humeur et de jovialité ».

Gâteau et brandy

Le Dr Grills rappelle la tradition de certains pays de laisser au Père Noël des gâteaux et du brandy, ce qui « est mauvais pour son tour de taille et pour l’obésité parentale ». « On devrait plutôt, dit-il, l’encourager à partager avec les rennes les carottes et le céleri qu’on leur laisse ». Il note aussi que sur certaines cartes postales on voit encore le Père Noël fumer la pipe -on peut imaginer, s’insurge le Dr Grills, la réflexion d’un enfant de 12 ans : « il fume, il doit bien avoir 99 ans, et il n’est pas encore mort du cancer du poumon ».

Vecteur de maladies

Le Père Noël pourrait aussi être accusé de certaines activités dangereuses, et notamment de ne jamais mettre sa ceinture ni porter un casque quand il voyage autour de la Terre en traîneau. En cette période de pandémie, le risque qu’il attrape ou propage la grippe H1N1 -par l’intermédiaire de ses doublures qui hantent les rues et les centres commerciaux- est réel. « Le Père Noël est potentiellement un vecteur de maladies infectieuses », estime le Dr Grills, qui cite une étude selon laquelle en moyenne « on éternue ou tousse sur lui jusqu’à une dizaine de fois ».

Il s’étonne que l’embauche d’un Père Noël ne s’accompagne pas d’un contrôle de son état de santé, et témoigne de sa propre expérience dans ce domaine : « J’étais embrassé ou pris dans les bras à chaque occasion par des enfants au nez morveux, et jamais on ne m’a donné quoi que ce soit pour nettoyer mes joues entre les clients ».

Nouvelle image

Pour lui, on manque de recherches rigoureuses sur le fait que le Père Noël encourage des attitudes néfastes pour la santé et sur le risque infectieux que font encourir ses doublures. Et il propose une nouvelle image du Père Noël, un homme mince qui fait du sport pour s’entraîner en prévision du rude effort du 24 décembre.

Saviez-vous que ?

23 décembre 2009
  • On compte près de 200 000 habitants de plus chaque jour sur la planète
  • Nous assistons à 353 015 naissances par jour dans le monde
  • Il y a 158 857 décès chaque jour sur Terre
  • 28% de la population mondiale est âgée de moins de 15 ans et 7% ont 65 ans et plus
  • 64.3 ans est l’espérance de vie actuelle dans le monde
  • L’Inde dépassera la Chine comme première nation du monde d’ici 2030
  • 700 millions de personnes vivent sur les pentes d’un volcan
  • 380 millions de personnes vivent dans la zone côtière de moins de 10 mètres d’altitude et devront abandonner leur logement quand le niveau de la mer va monter

Rien à l’Elysée…?

21 décembre 2009

Une société de gadgets sexuels entend protester contre une interdiction de distribution de sex-toys sur la voie publique.

Une société spécialisée dans les gadgets sexuels a adressé un bonnet de Père Noël garni d’un sex-toy, d’un string et de préservatifs aux 577 députés et 345 sénateurs. Cette société proteste ainsi contre une interdiction préfectorale, a-t-elle annoncé lundi 21 décembre dans un communiqué.
La préfecture de police de Paris, qui a également reçu ces paquets garnis, avait interdit début décembre la distribution de 6.000 sex-toys sur la voie publique que comptait effectuer la société de vente par internet Sexyprivé.com.
Des raisons d’ordre public avaient été invoquées par l’administration. La société a estimé cette interdiction « injustifiée ».
« Pour faire part de notre mécontentement et tenter de nous faire entendre pour une prochaine distribution, un bonnet « sexy » a été envoyé à chaque parlementaire ainsi qu’à la préfecture de police de Paris, soit près de 1.000 bonnets au total », a ajouté la société.

Copenhague2009 : ça va chauffer…!

20 décembre 2009

Copenhague n’évitera pas une hausse thermique de 3°.

La planète se réchauffera de trois degrés en l’état actuel des engagements à Copenhague, bien au-delà de l’objectif souhaité des deux degrés, selon une note confidentielle des Nations unies rassemblant les promesses des différents pays.

Où sont les pompiers..?

Des promesses et des faits
Selon la note, qui cite des experts indépendants, même les meilleures offres de réduction des émissions de CO2 sur la table des négociations au sommet sur le climat entraîneront un réchauffement moyen de trois degrés par rapport à la période pré-industrielle.

Pour limiter les impacts du réchauffement, la plupart des pays militent pour une hausse de la température mondiale contenue à 2°C par rapport aux niveaux pré-industriels.

La note onusienne, marquée « très confidentielle », souligne l’écart entre les promesses de réduction des émissions – tant des pays riches que des pays émergents – et « ce qui serait nécessaire pour permettre une stabilisation de la concentration des émissions de CO2 dans l’atmosphère, compatible avec l’objectif des deux degrés ».

Catastrophe
Si l’écart n’est pas comblé, « les émissions mondiales resteront sur un rythme insoutenable qui provoqueront des concentrations égales ou supérieures à 550 particules par million (ppm), et une élévation des températures d’environ trois degrés », selon le document.

Plus de 100 pays particulièrement démunis et vulnérables au changement climatique défendent un réchauffement limité à 1,5 degré, qui correspond à une concentration de 350 ppm.

La note a été authentifiée par le secrétariat de la Convention de l’ONU sur les changements climatiques (CNUCC).

Une dernière citation réaliste :

On vous aura prévenu.....!

Copenhague 2009 : dans le mur…..!

19 décembre 2009

A l’heure où tout le monde s’accorde à dire que la montagne a accouché d’une souris et que Messieurs HULOT et ARTHUS-BERTRAND sont effondrés, voici un petit commentaire qui résume la situation :

Il faut arrêter de faire croire aux citoyens qu’ils sont responsables de ce qui se passe et qu’ils peuvent, seuls, y remédier. Car ils ne comptent que pour 5% des émissions de gaz à effet de serre. 95% sont l’oeuvre des grands décideurs publics et des grands groupes privés.

Qui sont les vrais responsables...?

Une dernière citation optimiste :

On vous aura prévenu....

Vous vous demandez pourquoi « IL » bouge tant lors d’une allocution ?

18 décembre 2009

Enfin la réponse....!

Cette année le Père Noël ne passera pas !

16 décembre 2009

Parc national des calanques : quels enjeux pour Carnoux ?

14 décembre 2009

Une assemblée attentive.

Qui donc prétend que les habitants de Carnoux se désintéresseraient des projets de développement locaux en général et de ce fameux projet de Parc national des Calanques en particulier, au prétexte que la commune de Carnoux ne se trouvera pas dans le cœur du parc ? En tout cas, une soixantaine de carnussiens avaient fait le déplacement lundi 7 décembre à la salle Tony Garnier, à l’invitation du Cercle Progressiste Carnussien, pour s’informer sur ce projet de futur parc qui devrait voir le jour prochainement aux portes de notre commune, et les questions posées ont aussi nombreuses que pertinentes.

Ce n’était pas la première fois que le Cercle organisait une conférence sur ce sujet qui avait déjà été abordé en 2003. Depuis, les choses ont bien évolué. Une nouvelle loi sur les parcs nationaux a été votée en 2006, ouvrant la voie à la réalisation d’un tel parc dans le site naturel exceptionnel que constituent les calanques de Marseille et de Cassis. Le GIP (Groupement d’intérêt public) des Calanques, créé en 1999, travaille depuis 2008 à l’élaboration de ce projet et des ateliers de la concertation se déroulent autour de ce projet depuis le début de l’année 2009. Un arrêté de prise en considération du projet de parc a été signé par le premier ministre le 30 avril 2009 et une charte est en cours de rédaction, à partir de laquelle seront lancées de nouvelles consultations locales courant 2010.

A ce stade, de multiples interrogations se posent légitimement aux habitants de Carnoux, quant aux objectifs de ce futur parc national, au calendrier de sa mise en place, aux limites du territoire qu’il couvre et surtout aux implications qu’il pourra avoir sur la vie quotidienne des carnussiens, sous forme d’éventuelles contraintes réglementaires supplémentaires mais aussi de retombées en termes de notoriété mondiale et de fréquentation touristique accrue. Pour tenter de répondre à ces questions, le Cercle Progressiste avait invité Jean-Marie Lafond, directeur du GIP des Calanques, et Lionel Royer-Perreaut, conseiller communautaire, député et directeur de cabinet de Guy Tessier, qui est lui-même président du GIP.

Il est bien difficile de résumer en quelques lignes les nombreux points qui ont été évoqués au cours des deux heures très denses qu’ont duré la conférence et la discussion qui a suivi. Nos invités ont notamment insisté sur l’intérêt du patrimoine paysager, naturel mais aussi culturel des Calanques et de plusieurs sites proches, territoires d’exception mais fragiles et menacés par de nombreux périls parmi lesquels les incendies, la surfréquentation mal maîtrisée, y compris sur les fonds marins, les rejets d’eau polluée et l’urbanisation. La prise de conscience de la fragilité de ce milieu exceptionnel et la volonté de le préserver sont anciennes : les outils existants (sites inscrits ou classés, ZNIEFF, zones Natura 2000, etc.) ont déjà été largement utilisés à cette fin et couvrent d’ores et déjà la plupart des secteurs d’intérêt majeur, avec une réglementation relativement stricte dans les zones concernées, en particulier en matière de contraintes d’urbanisme. L’objectif du Parc national (qui serait le dixième créé en France) n’est donc pas de renforcer encore ces contraintes réglementaires mais plutôt de fournir un cadre global, durable et cohérent pour la gestion et la protection mais aussi la valorisation de ce territoire.

Le périmètre potentiel du futur Parc national des Calanques, tel qu’il a été défini par l’arrêté de prise en

Surfréquentation….

considération couvre environ 12 000 ha à terre et quatre fois plus en mer. Ce périmètre, qui a été déjà diminué par rapport au périmètre d’étude initial, reste considérable mais pourra encore évoluer en fonction des résultats de la concertation déjà en cours et qui va se poursuivre en 2010, une fois la future charte adoptée. Une des caractéristiques de ce projet, du fait de l’évolution législative de 2006 sur les parcs nationaux, réside en effet dans la forte implication des collectivités territoriales dans l’élaboration du projet. Un parc national reste un établissement public d’État, dont le budget de fonctionnement (estimé actuellement autour de 6 à 7 millions d’euros par an, pour une soixantaine d’agents, avec des possibilités de subventions aux communes membres) sera à charge de l’État. Mais le conseil d’administration sera constitué pour les deux tiers d’acteurs locaux, issus à parts égales des collectivités territoriales (communes, département, région) et du secteur associatif, ce qui paraît nécessaire pour intégrer la spécificité périurbaine du secteur, dans lequel se développent de très nombreuses activités économiques et de loisir qui doivent être prises en compte. Il ne s’agit pas de sanctuariser cet espace naturel mais bien de le gérer de manière raisonnée et solidaire comme l’y invite le slogan des parcs nationaux : « la nature en partage »…

Dans l’état actuel du projet, le cœur de parc s’étend sur les communes de Marseille, Cassis, La Ciotat, Roquefort-La Bédoule et Ceyreste, la partie terrestre étant a priori divisée en deux secteurs qui encadrent Carnoux : le premier à l’ouest qui englobe le Frioul et toutes les calanques proprement dites ainsi qu’une partie de Carpiagne, le second à l’est qui s’étend du Cap Canaille jusqu’à la forêt du Grand Caunet et de Fontblanche. Néanmoins, Carnoux figure dans l’aire d’adhésion potentielle du futur Parc et pourra donc, si elle le souhaite, s’afficher comme « commune du Parc » à condition d’adhérer à la charte en cours d’élaboration. Ce sera tout l’enjeu des futures consultations qui se dérouleront courant 2010 et auxquelles on ne peut qu’espérer que la municipalité de Carnoux s’associe de manière volontaire et constructive.

Parmi les très nombreuses questions suscitées par les présentations des deux conférenciers, beaucoup tournent autour des incidences financières du projet et des contraintes réglementaires supplémentaires qui risquent d’en découler. Sur le plan budgétaire, les représentants du GIP des Calanques insistent sur le fait que le financement sera apporté par l’État même si ce dernier a accepté de partager le pouvoir décisionnel avec les collectivités et les représentants d’associations, et que le Parc pourra être un levier pour mobiliser des financements complémentaires pour des actions communales jugées cohérentes avec ses propres objectifs (création d’une Maison du Parc, réalisation d’un écoquartier, ou aménagement d’un sentier pédagogique par exemple).

Quant aux contraintes réglementaires liées à la présence du Parc, elles seront effectivement fortes en cœur de Parc où la charte sera prépondérante par rapport aux documents d’urbanismes tels que le Plan Local d’Urbanisme (ex POS), le Schéma de cohérence territoriale, voire le Plan de déplacements urbains. Les conférenciers relativisent néanmoins la portée de ce point dans le sens où la plupart des zones concernées sont déjà soumises à des contraintes réglementaires fortes, liées à leur statut de site classé ou de ZNIEFF par exemple. Par ailleurs, même si le Parc nécessitera une mise en cohérences des politiques locales, notamment en matière d’urbanisme, de transport ou de stationnement, ces compétences resteront du ressort des collectivités et sont déjà largement gérées de manière cohérente, au niveau intercommunal.

Une nouvelle manière…?

Parmi les autres points abordés à l’issue des exposés, est posée la question des mouillages en mer qui seront effectivement réglementés dans les secteurs jugés les plus fragiles, tout en veillant à ne pas porter inutilement atteinte aux activités économiques de pêche, de batellerie ou de loisir nautique. L’idée générale retenue est de trouver dans chaque domaine un équilibre entre maintien des activités et préservation des richesses naturelles. Des questions se posent aussi quant aux activités de chasse et de pêche qui resteront autorisées dans le périmètre du Parc, sous réserve de les gérer de manière raisonnée. A aussi été évoqué le problème des rejets en mer de la station d’épuration dans la calanque de Cortiou, des boues rouges d’Alcan (ex Péchiney) et des eaux de l’Huveaune, sans que des solutions simples ne soient encore en vue pour réduire l’impact de ces rejets sur la qualité de l’eau de mer dans le secteur.

Bref, un chantier complexe qui demandera beaucoup de discussions pour avancer mais qui est emblématique d’une nouvelle manière d’aborder des questions de développement local, en concertation étroite entre représentants de l’État, des collectivités locales et de la population. Le Cercle Progressiste Carnussien souhaite en tout cas participer pleinement à cet effort de concertation et se félicite de l’intérêt qu’y portent dès à présent les habitants de Carnoux : un projet à suivre…

L. V.

Les limites du C.V. anonyme….!

12 décembre 2009

Après les limites de la délocalisation…….

Tu vois Ingmar, cette histoire de C.V. anonyme, on en voit vite les limites...!

Petit rappel :

La dette publique de la France, ce jour 07H50.....

La dette publique de la France par habitant, ce jour 07H50.....

Les limites de la délocalisation….

11 décembre 2009

No comment....

Convention d’élimination des armes nucléaires

10 décembre 2009

Depuis l’entrée en vigueur du Traité de Non-Prolifération nucléaire en 1970, le désarmement nucléaire est une obligation internationale. Les puissances nucléaires – dont la France –s’y sont engagées à œuvrer de bonne foi, à des mesures de désarmement, à une date rapprochée.

la sécurité à l’échelle du monde

Depuis 10 ans les ONG ont travaillé à un modèle de convention d’élimination des armes nucléaires permettant de compléter les insuffisances du TNP en termes de date et de mesures concrètes. Cette convention déposée comme document officiel de l’ONU par la Malaisie et le Costa Rica est soutenue aujourd’hui par 127 pays, mais pas par la France.

La Conférence d’examen du TNP de mai 2010 pourrait relancer un processus de désarmement. Nous vous invitons à écrire au Président de la République, aux ministres des Affaires Etrangères et de la Défense pour que la France s’engage dans un processus de désarmement et soutienne à l’ONU le modèle de Convention d’élimination des armes nucléaires.

Une centaine de citoyens de France se rendront à l’ONU en mai 2010, porteurs de cette exigence.

Pour plus d’informations : http://www.icanfrance.org

Pour envoyer la pétition : http://www.cyberacteurs.org/actions/lettre_rapide.php?id=462

Langue française : état d’urgence

9 décembre 2009

Les associations qui signent cet appel regroupent des démocrates de toutes sensibilités idéologiques. Unanimes, elles dressent un constat angoissant du sort politique fait à la langue française en France.
« Langue de la République » (art. II de la Constitution), le français est une condition du vivre-ensemble national et républicain, et, selon les sondages récents, il est pour 80 % de nos concitoyens un des
principaux piliers de l' »identité nationale ». Or, le français est aussi gravement menacé chez nous qu’au Québec, en Afrique francophone, en Wallonie ou en Suisse romande. Il l’est moins par l’air du temps
que par une politique linguistique menée surtout par de grandes entreprises françaises avec l’appui de milieux politiques, certes européens et transatlantiques, mais d’abord hexagonaux. Après Michel
Serres, observant qu' » il y a plus de mots anglais sur les murs de Paris qu’il n’y avait de mots allemands sous l’Occupation », le linguiste Claude Hagège classe le français parmi les langues menacées dans son Dictionnaire amoureux des langues.

Appel à la résistance linguistique

L’heure est donc venue d’appeler tous les citoyens à la résistance linguistique.

Nos associations en appellent au peuple français et à tous les francophones du monde, à tous ceux qui savent ce que la liberté, l’égalité, la fraternité, mais aussi la littérature, la philosophie, le droit et les sciences doivent à la langue des Molière, Césaire, Verhaeren et Senghor.

Depuis longtemps, on n’en est plus aux seuls emprunts massifs à l’anglo-américain ; nombre de grandes entreprises s’emploient à basculer au tout-anglais une bonne part de leurs pratiques langagières : « Time to move ! » est le titre du programme de mutations que France-Teuleucom impose à ses salariés, ajoutant l’humiliation linguistique à l’effrayante dégradation de leurs conditions de travail. C’est aussi la mode – le « mood » – chez AREVA… Dans la distribution, Carrefour, Auchan… basculent leurs produits et enseignes à l’anglais de bazar, imités par des services publics comme la SNCF, La Poste ou Air France… Loin du programme du Conseil national de la Résistance, la devise du Medef n’est-elle pas « ready for the future » ? Sommet du « dialogue social » : c’est en anglais que les ouvriers de Continental-Clairoix, réunis dans leur cour d’usine, ont appris leur licenciement collectif ! Les choses sont déjà si avancées, tels les
fromages forts, que des syndicats de diverses obédiences, CGT, CFTC, UNSA, CGC…, ont dû monter au créneau pour  » défendre le droit de travailler en français en France « .

Voyez aussi les travaux de la recherche scientifique française : des siècles après l’acte révolutionnaire de Descartes publiant en français le Discours de la méthode, ils ne sont souvent plus pensés et écrits par nos chercheurs qu’en anglo-américain, même pas toujours traduits en français. Passons sur la chanson, sur les pubs en anglais qui, aux heures de grande écoute, ciblent surtout les jeunes, les  enfants… Que fait le CSA ?

On ne voit que trop qui sert cette politique d’anéantissement linguistique sous son emballage pseudo-moderne : elle sert cette « élite » et ces privilégiés qui, pas seulement à droite, n’hésitent pas à  désintégrer leur langue maternelle pour mieux intégrer l’élite mondialisée et ressembler à leurs maîtres ! Les « gens de peu », pour leur part, sont voués à une discrimination linguistique plus forte que jamais. Quant à nos cadres moyens qui croient s’en tirer en ingurgitant le « Wall Street English » promu dans le métro parisien, le basculement au tout-anglais consacre leur aliénation dans un travail de plus en plus dévalorisé.

Face aux coups portés, le silence des autorités inquiète. Pis : des ministres approuvent ou annoncent diverses mesures de substitution de l’anglais au français, des petites classes jusqu’à l’enseignement
supérieur. Ainsi la nouvelle antenne de Reims de Sciences-Po dispensera-t-elle tous ses cours en anglais. Ainsi Mme Valérie Pécresse semble-t-elle chercher à extraire l’Université du champ de la
loi Toubon. Ainsi le chef de l’Etat annonce-t-il que des enseignements fondamentaux du second degré pourraient être dispensés « en langues étrangères » (traduisons : en anglais).

De cet arrachage linguistique, c’est peu dire que l’Union européenne, à laquelle ses textes fondateurs font pourtant obligation de défendre les langues nationales, fait peu de cas. Au nom du libéralisme économique, son exécutif s’emploie même à démanteler toute protection juridique des langues nationales, au point que c’est souvent de directives bruxelloises que se prévalent les décideurs français pour contourner la loi. C’est pourquoi nous exigeons un grand débat national sur la place respective du français et des autres langues, pour que l’assassinat linguistique planifié ne puisse s’accomplir en silence et pour que le peuple souverain se saisisse de la défense de sa langue.

L’actuel gouvernement qui glose sur l’identité nationale va-t-il contribuer à enfermer le peuple français dans une langue unique imposée ? La défense de notre héritage linguistique implique une protection et une promotion actives de la langue française, de la diversité linguistique et de la francophonie, sur notre continent et dans le monde. Parlons ici seulement de ce qu’il faut pour revenir au bon sens : à l’école élémentaire ou au collège, asseoir d’abord un solide apprentissage des langues nationales en Europe, puis commencer celui de deux langues étrangères dont la première, selon la recommandation du professeur Hagège, serait autre que l’anglais ; réaffirmer le français comme langue de l’enseignement supérieur ; lui rendre droit de cité dans la recherche ; faire respecter par Bruxelles sa propre législation linguistique.

Notre appel s’adresse aussi aux espérantistes, aux amis des langues régionales, vite éradiquées si la langue commune était marginalisée, aux immigrés qui veulent continuer à parler notre langue sans oublier celle de leur pays d’origine, à nos compatriotes des DOM qui veulent parler français ET créole. Si une langue de portée mondiale comme la nôtre finissait par être supplantée sur sa terre natale, quelle autre langue, en Europe, pourrait résister au rouleau compresseur de l’anglo-américain ? Cet appel à la résistance et à la créativité linguistique de tous les francophones s’adresse aux citoyens et aux décideurs conscients de leurs responsabilités, aux salariés, étudiants, enseignants, entrepreneurs de base, qui font vivre le français en l’habitant au quotidien. Car, en marginalisant sa langue, c’est le peuple qu’en définitive on voudrait déloger de ses rêves.

Nous interpellons enfin avec gravité les écrivains, penseurs, traducteurs et autres créateurs de toute la francophonie, partout où notre langue est pratiquée et aimée : vous dont la langue constitue l’outil de travail et l’élément existentiel, entrez en résistance publique contre la langue unique ! Cinq siècles après Joachim du Bellay appelant à la « défense et [l’]illustration » du français, faisons vivre notre langue et défendons-la contre la logique barbare de l’argent roi.

Signataires :

Alliance Champlain,
Association francophonie avenir
(Afrav),
Association pour la sauvegarde et l’expansion de la langue française (Asselaf),
Avenir de la langue française (ALF),
Cercle littéraire des écrivains cheminots (CLEC),
CO.U.R.R.I.E.L.,
Défense de la langue française Paris-Ile-de-France (DLF Paris-IDF),
Forum francophone international France (FFI France),
Le droit de comprendre (DDC),
Le français en partage,
Gerflint.

Politiquement incorrect….

8 décembre 2009

No comment.....!

Petit rappel…!

5 décembre 2009

Eva Joly : Comment la France pille l’Afrique

2 décembre 2009

Eva JOLY

Eva Joly est conseillère pour la lutte contre la corruption et le blanchiment en Norvège. Ses deux livres précédents, Notre affaire à tous et Est-ce dans ce monde-là que nous voulons vivre ?, chez le même éditeur, ont été vendus à plus de 450 000 exemplaires en France et à l’étranger.

Lorsque j’ai pris en charge l’instruction de l’affaire Elf, j’avais en face de moi les puissants du pétrole français, je n’aimais pas leur arrogance, la façon qu’ils avaient de se servir dans les caisses, mais lorsqu’ils invoquaient les intérêts supérieurs du pays, j’étais prête à les croire. Je sortais de plusieurs années en détachement au ministère des Finances, entourée de hauts fonctionnaires intègres, d ‘une compétence absolue. J’avais confiance dans les institutions de mon pays d’adoption. Je n’imaginais pas que la finalité des dirigeants des sociétés nationales du pétrole fut autre chose que le bien commun. Je traquais les dérives et non le système lui-même.

Pourtant au fil de mon enquête, j’ai découvert un monde souterrain. Magistrate, limitée par le cadre de ma saisine et des compétences nationales, je devais m’arrêter sur le seuil de certaines portes, qui menaient vers l’étranger. Je découvrais des chemins qu’il aurait été passionnant de remonter, des connexions qui m’ahurissaient. Avec des chiffres, des comptes, nous avions sous nos yeux le déchiffrage d’un vaste réseau de corruption institutionnalisé, dont les fils étaient reliés en direct à l’Elysée.

Ce n’était pas mon rôle d’en tirer les conclusions politiques, mais j’en ai gardé l’empreinte. Nous avions dessiné alors un vaste schéma, que j’ai toujours avec moi. Il fait huit mètres une fois déplié. Il serpente depuis le bureau d’un directeur des hydrocarbures d’Elf, jusqu’à des comptes obscurs alimentés par le Gabon, aux mains d’Omar Bongo : quarante ans de pouvoir et une difficulté récurrente à distinguer sa tirelire et sa famille d’une part, le budget de l’Etat et le gouvernement d’autre part. J’emporte souvent ce schéma avec moi, au fil des rendez-vous. Je l’étale sur les tables, un peu comme un capitaine au combat sort ses vieilles cartes. Les positions ont sans doute varié, les techniques de camouflage se sont sophistiquées, mais le système est là : les tyrans sont des amis, que la France a placés au pouvoir et dont elle protège la fortune et l’influence par de vastes réseaux de corruption ; en échange ils veillent sur les intérêts et les ressources des entreprises françaises venues creuser le sol. Tout ce beau monde a intérêt à ce que rien, jamais, ne stimule ni les institutions ni l’économie des pays.

Et si je m’arrête un instant au Gabon, qu’est-ce que j’y vois ? Un pays riche qui exporte plus de treize milliards de dollars de pétrole brut par an et affiche un Pib par habitant largement au-dessus de la moyenne africaine (6 397 $) ? Ou un pays pauvre où l’espérance de vie est estimée à 55 ans pour les femmes et 53 pour les hommes, ce qui leur laisse un an de moins que les Malgaches nés sur un sol sans pétrole ? Le taux de mortalité infantile est au Gabon particulièrement élevé, le taux de vaccination contre la rougeole est de 40% contre une moyenne de 79% dans les pays en développement. Voilà où en est le Gabon, chasse gardée de la France, fournisseur des trésors du pétrole et de l’uranium, fief de Total-Elf la première capitalisation boursière française.

Roland Dumas « l’ami intime » de Bongo

Si les habitants de Libreville n’ont pas bénéficié de la richesse de leur pays, c’est parce que la France s’est accaparée ses ressources minières, avec la complicité d’un président, enrôlé dès son service militaire par l’armée française et ses services secrets, placé à la tête du pays à 32 ans par Paris. Il était alors le plus jeune chef d’Etat du monde. La France contrôle son armée, ses élections et protège sa fortune. En retour, Omar Bongo fait table ouverte plusieurs fois par an, avenue Foch ou à l’hôtel Crillon, où il reçoit les hommes politiques, des publicitaires et les journalistes français qui comptent.. Chacun se presse à ces audiences. Dans les années 1990, un homme politique français du premier plan, alors en fonction, bénéficiait en parallèle d’un contrat de « consultant » signé par Omar Bongo et largement rémunéré. De Roland Dumas, le président gabonais dit qu’il est « ami intime ». Prévoyant, il apprécie aussi Nicolas Sarkozy, venu « prendre conseil » en tant que candidat à l’élection présidentielle. Lorsque au cours de l’instruction, nous avons perquisitionné au siège de la Fiba, la banque franco-gabonaise, nous avons consulté le listing des clients, qui paraissait tenu à la plume sergent-major. C’était une sorte de Who’s Who de la France en Afrique, qui en disait long sur l’envers de la République et  des médias.

A ceux qui croient encore à l’aide désintéressée de la France en Afrique, il suffit de consulter les chiffres du Pnud (Programme des nations unies pour le développement). La corrélation est régulière entre le montant de l’aide française et la richesse en matières premières. En clair, celui qui n’a rien dans son sous-sol ne doit pas attendre grand-chose de Paris…Il n’est pas étonnant de retrouver le Gabon comme l’un des premiers bénéficiaires de l’aide publique française au développement. Le résultat est affligeant en termes de système de santé et d’éducation. L’argent s’est perdu en route. Il est justement fait pour cela.

Il ne s’agit pas d’une dérive mais d’une organisation cohérente et raisonnée. Dans chaque audition durant notre instruction, nous entendions parler de pressions physiques, d’espionnage permanent et de barbouzes. Les perquisitions dans la tour Elf à la Défense livraient une moisson de documents révélant la confusion des genres, nous les transmettions au parquet de Nanterre, qui se gardait bien d’ouvrir des enquêtes. Car Elf hier, Total aujourd’hui, est un Etat dans l’Etat, conçu par Pierre Guillaumat un ancien ministre de la Défense, patron des services secrets et responsable du programme nucléaire français afin de servir les intérêts géopolitiques de Paris.

La Norvège a utilisé son pétrole pour construire et assurer le paiement des retraites futures. La France se sert d’Elf-Total pour affirmer sa puissance. La compagnie intervient dans le golfe de Guinée, au Nigéria, au Congo-Brazzaville, en Angola… Tous ces pays ont connu la guerre civile et la dictature, derrière laquelle la main française s’est fait sentir. Le chaos, lorsqu’il se produit, ne trouble pas le système. Il n’est qu’à voir l’Angola, en guerre pendant des dizaines d’années, mais dont aucune goutte de pétrole, jamais, n’a raté sa destination. Pendant la guerre, les affaires continuaient…Les banques françaises, Bnp-Paribas en tête, ont même profité de l’occasion pour élaborer des montages financiers destinés aux pays en guerre, à des taux affolants, tout en sachant qu’elles ne prenaient pas le moindre risque. L’argent, là aussi, n’a pas été perdu pour tout le monde. C’est un miroir dans lequel il ne faut pas trop souvent regarder les élites françaises.

Depuis que j’ai ouvert le dossier Elf, dans mon bureau de la galerie financière, j’ai voyagé physiquement et intellectuellement bien loin de la Seine et de ses quais gris et bleus…j’ai appris en marchant. A l’arrivée, le tableau est effrayant.

L’Afrique a refait de moi une Norvégienne, fière de l’être. Mon pays est riche, mais, il se souvient avoir été pauvre, un peuple d’émigrants regardant vers le nouveau monde américain. Son esprit de conquête, ses allures vikings sont des traces d’un passé très lointain, vinrent ensuite les tutelles danoise puis suédoise, dont il fallut se libérer. Il envoya vers l’Afrique des missionnaires protestants, personnages austères au visage buriné, taillé par la parole chrétienne et l’œuvre humanitaire, plutôt que des nouveaux colons, comme on les croise encore dans les quartiers d’expatriés blancs.

Pendant que la France fondait Elf, la Norvège mettait en place l’exploitation des ressources de la mer du Nord, accumulant un fonds de réserve, aussitôt placé pour les générations futures et soigneusement contrôlé. Ce petit pays des terres gelées est devenu la première nation donatrice en dollars par habitant. Bien sûr, les pétroliers norvégiens ne sont pas des enfants de chœur.  De récentes enquêtes ont montré que certains d’entre eux ont versé des commissions et que la tentation d’abuser de leur pouvoir est permanente. Mais la Norvège n’a pas à rougir de ce qu’elle a fait de son pétrole. Ce que j’ai vu, les rapports internationaux qui l’attestent, est une œuvre d’espoir.

La République française, à la même époque, a mis en place en Afrique un système loin de ses valeurs et de l’image qu’elle aime renvoyer au monde. Comment des institutions solides et démocratiques, des esprits brillants et éclairés, ont-ils pu tisser des réseaux violant systématiquement la loi, la Justice et la démocratie ? Pourquoi des journalistes réputés, de tout bord, ont-ils toléré ce qu’ils ont vu ? Pourquoi des partis politiques et des Ong, par ailleurs prompts à s’enflammer, n’ont-ils rien voulu voir ?

L’indépendance en Afrique : une mascarade

Je ne condamne pas. J’ai partagé cet aveuglement. J’étais comme eux, avant de glisser l’œil dans le trou de la serrure et de prendre la mesure de ce secret de famille : la France reste un empire et ne se remet pas de sa puissance perdue. L’indépendance politique a été largement une mascarade en Afrique de l’Ouest. L’Occident a fermé les yeux, car la France se prévalait d’être le « gendarme » qui défendait la moitié du continent contre le communisme. Les Français ont laissé faire, car astucieusement, De Gaulle et ses successeurs ont présenté leur action comme un rempart contre l’hydre américaine. Elf était l’une des pièces  maîtresses de cette partie géopolitique. Le double jeu a été facilité par la certitude, ancrée dans les mentalités, que « là-bas, c’est différent ». Là-bas, c’est normal la corruption, le népotisme, la guerre, la violence. Là-bas c’est normal la présence de l’armée française, les proconsuls à l’ambassade ou à l’état-major, les camps militaires. Là-bas, c’est normal l’instruction des gardes présidentielles. Là-bas, c’est normal la captation des richesses naturelles. D’ailleurs « tout le monde fait pareil ». Jeune ou vieux, de gauche ou de droite, nul Français ne songe à s’offusquer de voir nos soldats mener, presque chaque année, une opération militaire en Afrique, au Tchad, en Côte d’Ivoire, au Rwanda, quand tous se gaussent de cette Amérique venue faire la police en Irak, en maquillant d’un fard démocratique les intérêts géopolitiques et pétroliers de Washington. Il y a pourtant bien des symétries.

J’ai vu récemment un documentaire sur la guerre du Biafra, quatre ou cinq demi-heures de témoignage brut des principaux acteurs, sans commentaires. Je suis restée sans voix. A ceux qui sont nés après 1970, le Biafra ne dit rien. Dans cette région du Nigéria, riche en pétrole, une ethnie, chrétienne et animiste armée par la France, réclama l’indépendance. S’ensuivit une guerre meurtrière de trois ans, révolte financée depuis l’Elysée via des sociétés suisses. La télévision française aimait alors montrer les enfants affamés que les militaires français ramenaient par avion pour les soigner, jamais elle ne laissait voir la cargaison de l’aller, remplie d’armes…A l’image maintenant, les anciens collaborateurs de Jacques Foccart, repus dans leurs fauteuils Louis XV, détaillent sans émotion ces montages illégaux. Les officiers, lieutenants d’alors, généraux d’aujourd’hui, racontent ce bon tour le sourire aux lèvres. Fin du documentaire. Pas un mot, pas une ligne dans les livres d’histoire.

Des drames comme celui-ci, l’Afrique en contient des dizaines, soigneusement passés sous silence. Les massacres des Bamiléké au Cameroun par la France du général De Gaulle, le génocide des Tutsi commis par un régime soutenu par François Mitterrand, les assassinats d’opposants, les manipulations d’élection…Le passif de la France sur le continent africain n’a rien à envier à l’impérialisme américain en Amérique latine ou au Moyen-Orient.

Il est à la mode parmi les intellectuels français de se plaindre du mouvement de repentance qui s’est répandu depuis quelques années. Les bienfaits de la colonisation, à inscrire dans les manuels scolaires, ont même fait l’objet d’une proposition de loi, largement soutenue par les députés. Bien sûr, l’histoire de la France en Afrique ou en Asie du Sud-Est a compté aussi des aventuriers sincères, exportateurs, instituteurs ou pionniers, qui ont fait corps avec les pays qu’ils ont découverts. A Madagascar les vazas, ces pieds-noirs malgaches, ne cessent de louer devant moi l’état des routes et des infrastructures françaises au moment de l’indépendance. Mais les peuples sont comme les familles. On ne peut pas faire le tri de la mémoire. Il est des secrets soigneusement cachés dont l’onde portée va bien au-delà d’une ou de deux générations.. Les enfants héritent de tout : du malheur comme du bonheur, de la richesse comme des dettes.

La République française paie aujourd’hui la facture de son passé. Il suffit de dérouler la liste des appellations officielles des Maghrébins, nés dans un département français avant 1962 ou sur le sol hexagonal depuis les années 1970. Par la loi, ils furent et sont des Français comme les autres. Les gouvernements successifs n’ont pourtant cessé d’inventer des périphrases : « indigène musulman », « sujet africain non naturalisé », « Jfom » (Jeune français originaire du Magrheb), « jeune issu de l’immigration », « fils de harkis », « jeune des quartiers », « Arabo-musulman », « Français d’origine arabe », « Français musulman »…

La France de 1789, incompatible avec la françafrique

La France vit encore comme si en Afrique elle était chez elle, et comme si, ses enfants d’ascendance africaine n’étaient pas français. Le développement de la Françafrique, notre tolérance vis-à-vis des réseaux, tout ramène à ce secret colonial, à cet empire qui hante les esprits comme un fantôme. Oui, Total, la première entreprise française, est riche et prospère. Mais la manière dont la firme s’est bâtie fait partie de l’héritage. Qui osera un jour rendre au Nigéria, au Cameroun, au Gabon, au Congo-Brazzaville ce que la France leur doit ? Qui contestera les contrats conclus par Areva pour l’uranium du Niger ou ceux des mines d’or de Sadiola au Mali, deux pays parmi les plus pauvres du globe, qui ne touchent qu’une part dérisoire des richesses prélevées dans leur sol ? La République a contracté une dette qu’il lui faudra bien honorer. Notre prospérité est nourrie de richesses que nous détournons. A certains de ces sans-papiers qui risquent leur vie pour gagner l’Europe, il pourrait être versé une rente au lieu d’un avis d’expulsion. Je rêve, pour ce pays que j’aime, d’un réveil collectif.

Une France digne de son idéal et de son héritage de 1789 est incompatible avec la Françafrique : ce qu’une génération a fait, une autre peut le défaire. C’est possible.

Eva Joly. Editions des Arènes (Paris), 2007
Extrait de La force qui nous manque
ISBN : 9782352040354