Archive for 3 mars 2015

Le tour du Monde en 114 jours : 12ème escale

3 mars 2015

Des nouvelles de nos deux globe-trotters en croisière autour du Monde qui, après le Chili, se trouvent désormais en Polynésie

Jeudi 26 février, Pitcairn

A mi-chemin entre l’île de Pâques et Tahiti, il y a une île massive, volcanique, au sol rouge, boisée… Ce n’est rien d’autre que l’île où se réfugièrent les marins du « Bounty » en 1790 après avoir abandonné leur capitaine Bligh dans une chaloupe avec laquelle il réussira miraculeusement à joindre Timor puis l’Angleterre. Leurs têtes mises à prix, les marins mutins, quelques Polynésiens et une dizaine de Tahitiennes se réfugièrent sur cet îlot perdu dont la position exacte n’avait jamais été répertoriée sur les cartes. A ce jour, l’île fait toujours partie du Commonwealth. Elle abrite une soixantaine de sujets de sa gracieuse majesté, descendants directs des marins du Bounty !

L'île de Pitcairn

L’île de Pitcairn

Une chaloupe aborde notre navire

Une chaloupe aborde notre navire

Ce matin donc, vers 7 heures, nous avons aperçu l’île plein ouest et le capitaine nous a fait une surprise : il a mouillé en face et a autorisé une délégation d’îliens à monter à bord. Le commerce ne perdant jamais ses droits, une quinzaine d’entre eux ont installé des stands autour de la piscine et nous ont proposé timbres de collection, tee shirts (venant du Honduras ou du Vietnam), bois sculpté dont la fabrication sur l’île me paraît plus que douteuse…? Une fièvre acheteuse s’est alors emparée du bateau !

Un digne descendant des mutinés du Bounty

Un digne descendant des mutinés du Bounty

Après cet intermède, nous sommes maintenant revenus à notre routine croisiériste et filons vers Tahiti que nous atteindrons vendredi matin.

Samedi 28 février, Tahiti

Depuis hier, nous voici à Tahiti ! C’est la saison des pluies et il fait chaud et très humide. La ville de Papeete (mot qui signifie « la corbeille d’eau » en Tahitien) est assez charmante mais avec une circulation automobile incessante et des embouteillages à chaque carrefour.

La cathédrale de Papeete

La cathédrale de Papeete

Nous y passons deux jours dont un en voiture de location pour un tour complet de l’île : 110 km de routes excellentes, toujours au bord de mer, dans une végétation luxuriante où alternent arbres à pain, manguiers, palmiers, bananiers, raisins de mer… et des fleurs ! Une débauche de couleurs dont on ne peut se lasser.

Nous goûtons au poisson cru au lait de coco (un délice !) au Mahi Mahi (la daurade coryphène), au barbecue local, à la cuisine chinoise…

Une plage de Tahiti

Une plage de Tahiti

Un bain merveilleux sur une plage quasi déserte, des cascades, des points de vue sur l’île voisine de Moorea que nous atteindrons demain… Bref, l’île nous laisse un très joli souvenir malgré la fréquence des averses qui vous douchent en quelques minutes. Nous sommes en saison humide et on nous apprend que la meilleure saison ici ce sont les mois de juillet à septembre. A retenir !

Dimanche 1er mars, Moorea

Après Tahiti assez urbanisé et moderne, le bateau a parcouru a peine 15 km pour arriver à l’île « sœur » Moorea. Des falaises verticales couvertes d’une végétation tropicale et quasiment sans maisons visibles, c’est ainsi que l’île nous est apparue à travers le hublot de notre cabine, au petit matin.

La baie de Cook sur l'île de Moorea

La baie de Cook sur l’île de Moorea

Une grande balade dans l’intérieur nous a ensuite fait découvrir le charme de cette petite île aux routes sinueuses grimpant jusqu’à des points de vue époustouflants, cernés par des pics rocheux aigus. Peu ou pas de circulation (il est vrai que nous sommes dimanche), peu ou pas de bars ou de restaurants… La politique, très visiblement, est de laisser à l’île son aspect naturel, sauvage sans trop d’infrastructures touristiques.

Plage à Pao Pao

Plage à Pao Pao

Nous avons, on s’en doute, été d’emblée séduits ! Par contre, les plages sont un peu décevantes avec quelques centimètres d’eau à peine, même en marchant loin vers le large. C’est un lagon et les eaux profondes sont très loin de la côte.

Plage à Moorea

Plage à Moorea

Demain lundi nous serons à Bora Bora, encore une escale très attendue. Ensuite nous filerons vers les Tonga. Une information rigolote à présent : le 6 mars sera rayé du calendrier du bateau car nous passerons ce jour là la ligne de changement de date ! En ce moment nous sommes à moins 11 heures par rapport à l’heure de France.

Annie Monville