Une catastrophe sanitaire régionale

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Nicoli, c’est le meilleur (dixit Christian Rossi, directeur général adjoint de l’AP-HM)

Le 31 janvier 2011, le Cercle Progressiste de Carnoux invitait le Professeur Bernard Vialettes, chef de service à l’hôpital de La Timone pour une conférence intitulée : « L ‘hôpital public menacé ? ». Le contenu de la conférence montrait clairement que le point d’interrogation du titre était de pure forme et que les réformes menées au pas de charge depuis 4 ans remettaient bel et bien en cause le fonctionnement des hôpitaux publics, dans tout le pays, au profit des cliniques et hôpitaux privés. Le Professeur Vialettes terminait sa conférence en disant sa crainte de voir le secteur public hospitalier redevenir, à terme, ce qu’il était au début du XXe siècle : un hospice pour les pauvres !

Le titre de première page  de La Provence du jeudi 23 juin et l’article qui le suit en page 2 viennent malheureusement conforter ces graves inquiétudes.

Malaise à l’hôpital

Le Professeur François Nicoli, chef des urgences neurovasculaires à La Timone, spécialiste mondialement reconnu du traitement des accidents vasculaires cérébraux (AVC), vient d’envoyer au ministre de la santé sa démission des fonctions de ‘professeur des universités – praticien hospitalier’ qu’il justifie ainsi : « L’insuffisance flagrante et persistante des moyens médicaux et humains alloués à mon service ne me permet plus de répondre aux exigences de la qualité des soins ».

Il a écrit à ses confrères neurologues : « Je quitte un système auquel je ne crois plus »… « Je ne suis ni le premier, ni le dernier, à faire volontairement ce choix« .  C’est en effet pour le moins inquiétant !

Rappelons que dans le dernier numéro du « Messager », la municipalité de Carnoux avait refusé un résumé de la conférence du Professeur Vialettes au prétexte que ce résumé était politicien . A croire que la fonction de professeur des universités – praticien hospitalier est envahie par d’affreux politiciens gauchistes (ce qui serait quand même très nouveau !!) Même le professeur Bernard Debré, député UMP, mériterait alors ce qualificatif puisqu’il a récemment dénoncé la « casse de l’hôpital public ».

La vérité est que dans la France sarkozienne, il en est  de la santé comme de l’éducation, de l’énergie, de la poste, de la SNCF, etc.., bref de tous les services publics : ils sont délibérément et systématiquement sacrifiés pour gonfler les profits des actionnaires du secteur privé, dont l’intérêt général est bien le moindre souci.

 J-C  B


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